GP des boulevards
Grand Prix des boulevards
Et oui à Carcassonne à la fin des années soixante on s’emmerdait pas mal, mais on rigolait beaucoup.
On faisait le tour des boulevards en s’imaginant sur le Ring ou l’Ile de Man, au Tourist Trophy. Comme des trompes la mort d’opérette.
On ramènera une coupe, gagnée je ne sais plus dans quelle concentration.
Au centre, coupe en main, André Cambiès grâce à qui nous avons des souvenirs
merveilleux et qui savait également contenir avec finesse nos velléités de pilotes de petit prix !
En revoyant tous ces visages sur ces vieilles photos, je me souviens de l’un de nous, croque-mort professionnel qui nous suivait scrupuleusement dans toutes les concentre sur sa mobylette bleu.
Il aimait raconter qu’en été son plaisir au boulot était de boire un coup de rosé et d’aller faire la sieste dans les tombes qu’il finissait de creuser, couché au fond du trou , là ou la terre est bien fraîche.
Quand il se réveillait il riait beaucoup des frayeurs qu’il causait en se levant des tombes, aux pauvres veuves éplorées qui avaient le malheur de passer par là.
Le Café Lapasset
Nous commentions nos héroïques courses autour du centre ville, les trajectoires tendues et les freinages tardifs aux rares feux rouges ; assis aux stands, enfin je veux dire sur la terrasse de notre bar favori… Depuis ce cher vieux Café Lapasset, (qui ne peut qu’être que l’ancêtre authentique du Joe Bar !).
Dès la belle saison des concentrations nous partions le samedi faire la route, pour ces fantastiques rendez-vous de motards, aux quatre coins de la France.
J’ai trouvé récemment deux articles de la presse de l’époque, Midi Libre et La Dépêche probablement.
Nos exploits y sont annoncés !
Camping sauvage sur la route pour une lointaine concentration. A droite ma Terrot Ténor avec guidons bracelets. J’avais déjà supprimé le garde boue arrière, hélas perdu par la suite.
Nous avions quelques principes que nous répétions en choeur très souvent :
« Une poignée de gaz n’a que deux positions : Ouverte, ou fermée ! ».
Il suffisait que l’un de nous murmure les premiers mots pour que les autres entonnent la suite à pleins poumons.
Sur ce remarquable dessin de presse publiée en 1909
un motard dit :« Hé ! mec , le prix de l’essence monte de façon intolérable »
Et l’autre de répondre : « Oui et le prix de l’Arnica ! »
Bultaco et Kawa, 2 de mes motos des années 70
Bon je vous laisse, j’ai les restes de ma Ténor à retrouver…
Si j’y arrive pas, la prochaine fois je vous donnerai la recette du Cassoulet.