30 ans plus tard : Ma Ténor.
Plus de 30 années sont passées, depuis mes dernières balades sur ma Terrot Ténor.
Plusieurs autres motos lui ont succédé dont on a suffisamment parlé aux pages précédentes… Je vous épargnerais la sempiternelle liste.
Jusqu’au jour où, mes parents abandonnant la vieille maison familiale, je suis allé sur les conseils, toujours avisés, de mon ami Jean-Paul (voir pages précédentes) chercher si la Ténor était encore dans la remise où je l’avais lâchement abandonnée.
« Mais enfin tu ne vas pas récupérer ta Ténor ! ? » m’avait-il dit.
Je me suis senti coupable et ingrat.
Je suis revenu sur les lieux du crime de laize majesté Terrot.
Malheureusement au travers d’un effroyable bric-à-brac, parmi des prudentes réserves de bois qui décidément ne brûleront jamais, des vieux transats à la bâche déchirée et parasols pour toujours inutiles je ne trouvais plus trace de ma Terrot.
Mais les Dieux de Dijon veillent toujours sur leurs créations !
Et au moment où j’allais repartir sinistrement… un vague et triste clin d’oeil de vieux chrome presque éteint m’a fait un signe et : Oh ! surprise !
Sous le gros tas de bois presque pourris : Elle était toujours là, comme je l’avais laissée.
Triste état, mais j’étais aussi content que si je la recevais à nouveau en cadeau.Les roues étaient bouffées par la rouille et le reste sous une épaisse couche de poussière de graisse, de sciure et de crasse. Dans une odeur de vieille huile et de relent d’essence si caractéristique des vieilles machines abandonnées depuis longtemps.
Pour l’emporter j’ai commencé à démonter quelques éléments afin de la faire contenir dans le coffre de ma voiture. Et, à ma grande surprise, rien n’était soudé par la rouille tout se dévissait sans problème et facilement. Il restait encore de l’huile dans le moteur. Bon présage pour la suite…
Bon je vous laisse, j’ai les restes de ma Ténor à retrouver…
Si j’y arrive pas, la prochaine fois
je vous donnerai la recette du Cassoulet.