Déjà, des courses: il y a 100 ans ! Et mon blog : 1 an déjà !
Déjà, des courses : il y a 100 ans ! Et mon blog :1 an déjà!
Par Charles Camberoque
C’est bien connu en cherchant une chose, on en trouve une autre, donc le plus important c’est de chercher même si on ne trouve pas ce qu’on souhaiterait.
Je voulais dénicher des photos des Grand Prix de Carcassonne entre 1930 et 1935 et je tombe en admiration sur des photos encore plus vieilles, puisque du début du XX ème siècle !
Et je réalise qu’on fait des courses à moto depuis plus de cent ans.
Cela me laisse rêveur… Pas vous ?
Course de côte à Argenteuil en 1913 : ça balance sec !
D’autre part s’il y a un siècle qu’on court à moto, cela fait tout juste 1 an que j’ai commencé à tenir ce blog et je voulais vous dire combien je suis surpris et toujours encouragé car plus de 12 500 lecteurs sont venus depuis la première mise en ligne et ont consulté plus de 25 000 fois mes pages. Moi qui pensait être lu par trois copains et quelques membres bienveillants de ma famille ! Cela me fait bien plaisir qu’autant de lecteurs (et ils me le disent dans les commentaires), retrouvent leur propre histoire au travers de la mienne.
La vie de la Moto publié en Avril 2008 et en Aôut 2008
Je remercie tous ceux qui se connectent régulièrement mais aussi tous ceux qui ont contribué à faire connaître ce blog : Michel Leurette, le premier qui a fait deux articles dans la Vie de la Moto, le Moto Club Terrot de Balencourt et Philippe qui a mis des liens pour aiguiller vers ici des internautes. Je suis flatté aussi que Mat Oaxley, grand journaliste de la revue anglaise Classic Bike et écrivain observateur du monde de la moto se soit également intéressé aux pages et images de mon blog.
Et puis, puisque je suis dans des remerciements je n’oublie pas mes « collaborateurs » qui écrivent dans ces pages avec une certaine régularité : Jean Paul, Mickie, et Jean-Louis qui est lui même à l’origine de cette idée de blog.
La montée du Mont Ventoux, pendant une course en 1906.
J’adore cette photo et cette lumière particulière à la Provence : Au Printemps le ciel nuageux se déchire grâce au fort Mistral. Les nuages laissent alors passer des rayons de soleil qui éclairent la nature comme avec des spots lumineux.
En ce temps-là, on ne portait pas de casque, juste une casquette bien vissée sur le crâne. L’engin, une Magnat Debon, d’après la légende, ressemble encore à une bicyclette mais la position en recherche de vitesse est déjà bien là.
Michel R, un lecteur de ce blog, nous écrit : La personne sur la photo de le Magnat-Debon dans « La montée du Mont Ventoux, pendant une course en 1906″ est JULES ESCOFFIER, au temps où la marque Koehler-Escoffier, n’était pas encore fondée.
Merci pour cette formidable information, Michel!
Magnat Debon de 1909.
Sur la photo précédente une Magnat Debon de 1909, probablement encore très proche de celle qui en 1906 montait le Ventoux.
Un dimanche à Argenteuil
Ce dimanche-là à Argenteuil le public est nombreux pour assister à cette course. Les chiens restent attachés, et heureusement, car ça devait pétarader fort ! On est en 1913. Et cette image est doublement impressionnante car tous ces hommes heureux et endimanchés devant ce spectacle ne vont pas tarder à aller jouer la tragédie de la grande guerre tout juste un an plus tard en 1914 et beaucoup ne reviendront pas.
On peut voir que la moto semble avoir bien évolué depuis la précédente photo de la montée au Ventoux en 1906.
Au parc des Princes en 1912 se brave gaulois moustachu au casque qui semble emprunté au camarade Vercingétorix dans un musée médiéval, s’apprête à une tentative de record de vitesse sous la surveillance d’un commissaire sportif bien chic, en melon et costard.La machine serait elle une Alcyon ?
Ce qui m’impressionne c’est que la moto, là aussi, ressemble encore à un vélo auquel on aurait ajouté un gros moteur. Ce qui rend l’engin encore plus formidable et redoutable : la tenue de route d’une bicyclette avec la puissance d’une moto ! Y a de quoi être inquiet !
Dans la Sarthe aussi, il y a des courses de vitesse en ce début de siècle!
En regardant cette photo on entend le bruit du moteur lancé à plein régime qui arrive crescendo du plus loin à l’horizon de cette longue ligne droite, pour passer en rugissant et s’enfuir de l’autre côté. Bruit des roues sur la terre détrempée par une averse et projections des flaques qui devaient rendre le sol bien glissant.
Ce qui n’empêche pas le pilote d’être en limande pour gagner quelque kilomètre heures. Les spectateurs sont peut- être un peu mouillés, mais ravis sous leur parapluie. Pourquoi ne sont-ils que d’un côté de la route ? Probablement à cause du vent qui rabattait la fumée des moteurs et les pulvérisations d’eau et de boue que la moto devait soulever au passage…
René Gillet traversant La Flèche
Dans le petit bourg de La Flèche, les spectateurs, devant l’épicerie/mercerie d’Anselme Lenonnier, sont encore plus nombreux malgré l’averse.
Toujours des lignes droites et une moto à fond. La vitesse pure des machines fascinait le public pas encore habitué à des engins à moteur aussi véloce. Déjà en 1903 la vitesse de 120 Km/h avait été atteinte en course ! À cause de cela le début du XX ème siècle connaît un engouement particulièrement grand pour les courses de vitesses à moto.
La légende qui est inscrite sur cette photo nous précise que la moto est une René Gillet. Les routes ne sont pas encore goudronnées et le pilotage devait être plutôt casse gueule, surtout sous cette pluie.
Sur la couverture du catalogue 1913 de René Gillet ; on peut voir un motard entrain de gravir une côte pentue tandis qu’un oiseau sinistre et gigantesque à l’air de le menacer.
Est-ce une allusion à l’aigle symbole de l’Allemagne qui devenait bien menaçante, elle , en cette veille de guerre de 14/18 ?
Le modèle Long Tourisme devait ressembler à la moto qui traverse Les lignes droites de La Sarthe sous la pluie sur les photos précédentes et on voit que de vélos à moteur les motos se transforment en quelques années pour s’approcher des machines modernes…
En attendant, j’ai pas avancé sur la restauration de la Ténor et ce coup-ci, c’est juste une affaire de finances.
Ha ! Si j’avais touché un petit euro par connexions sur mon blog…
Ce serait déjà terminé !!!
Bonne lecture et à bientôt…
http://renegillet.free.fr/histo1.htm
http://www.monet-goyon.net/HistoriqueMG.html
Hélas je n’en ai pas la moindre idée, j’ai trouvé sur le net l’image du catalogue René Gillet qui est reproduite et j’ai fait l’erreur de ne pas siter ma source.
Maintenant je ne me souviens plus d’ou elle vient.
BONJOUR,
ou peut-on trouver le catalogue de 1913, René Gillet , celui que vous montrez ???
merci pour votre réponse précieuse !!
cdt
La personne sur la photo de la Magnat-Debon en 1906…..
« La montée du Mont Ventoux, pendant une course en 1906. »
est Jules Escoffier, au temps ou la marque Koehler-Escoffier,
n’était pas encore fondée.
cordialement.
Salut mister Charles,
Les photos sont extraordinaires ! !
Que cette époque devait etre vibrante dans ce domaine. Tout était à inventer, mettre au point, affuter,etc…
La plus belle est bien celle du mont ventoux. Toute la solitude du coureur est matérialisée par le dénument du paysage. Quels contrastes.
Question indiscrete, peut on « copier » ces photos et peux ton les agrandir à l’échelle 1 ou presque. J’en rêve au mur de mon garage……
Amitiés
Jean-louis