Retour au Mont Ventoux 2011
Retour au Mont Ventoux 2011
Textes de Jean-Paul AUGE
Photographies et légendes des images de Charles CAMBEROQUE
Attention ! Les photographies qui sont sur ce blog ne sont pas libre de droits. Elles sont soumises au copyright et leur reproduction est interdite sans l’autorisation de leur auteur.
L’an dernier, je vous avais fait un petit compte-rendu de ma petite ballade du 25 avril à Malaucène où le club MC2A (Motos Classiques et de Compétition d’Avignon) organisait pour la première fois une journée de démonstration de motos anciennes et classiques sur le bas de la route qui escalade le versant nord du Géant de Provence.Voir : pour monter au Ventoux
Auparavant je vous avais fait aussi parlé d’une autre manifestation organisée dans le même esprit à quelques kilomètres de là par ce même club, la côte de Veaux – Malaucène. Voir: La côte de Veaux Vous pourriez trouver lassant que je revienne sur le sujet, mais vous allez voir que cette année, l’affaire a pris un tour particulier, notamment parce que le grand maître de ce blog, le Photocycliste Motographe Camberoque lui-même, avait fait le déplacement, ainsi que Docteur es-Terrot Mickie, Mais cela n’aurait rien été sans la participation de quelques autres personnes. Voilà l’histoire.
Eric Offenstadt, dit Pépé ou encore Papitou, toujours aussi efficace et beau sur une moto. Jean-Paul en profite pour faire chauffer le moteur de son Nikon.
Comme vous le savez déjà également, pendant que la Ténor de Camberoque attend que ses pièces reviennent de chez le chromeur pour que Mickie puisse enfin les remonter, et que ma Rallye continue à prendre la poussière en attendant que mon garage soit devenu suffisamment grand, j’occupe une partie de mon temps à parcourir le ouèbe, où l’on fait des rencontres parfois inespérées, comme je vous en avais déjà parlé à propos de la sympathique journée cévenole au cours de laquelle un des héros de notre jeunesse, Pépé Offenstadt, ex-pilote de GP, m’avait emmené rendre visite à Alain Michel, ex-champion du monde de side-car, excusez du peu. (voir: Une belle journée cévenole)
Eric Offenstadt et Gérard Rolland qui avait fourni les deux belles Yamaha RDLC, ont été encouragés par Mickie et tout le « Pépé Fan-club ».
Ces contacts avec Pépé se sont beaucoup développés à la faveur de son inscription sur le forum Pit-Lane (http://www.pit-lane.biz), où nous comptons désormais lui et moi parmi les membres très actifs, (à la grande satisfaction de son animateur, Marc, qui a eu également le plaisir de voir d’autres noms célèbres s’inscrire chez lui : Hubert Rigal, Yves Kerlo, Eric Saul, Jacques Bussillet, JB Bruneau le créateur de la Métisse, Francis Boutet de Bike70, et j’en oublie, sans compter la foule des anonymes de plus en plus attirés par la qualité et la bonne tenue des propos tenus au fil des articles).
Guy Bertin se prépare à partir.
Avec Pépé, on avait plaisanté quelques fois à propos de sa possible participation à l’une des montées organisées par le MC2A (Motos Classiques et de Compétition d’Avignon), sans toutefois chercher à pousser l’idée vraiment plus loin,
Mais au mois de Novembre, Pépé a eu la visite de Jean-René MARMELAT, membre du MC2A, qui a concrétisé l’idée de cette participation. Et grâce à lui, Pépé s’est retrouvé invité comme pilote de notoriété. Résultat: Pépé a renfilé son cuir de l’époque où il courait en GP et a repris le guidon, pour notre plus grand bonheur. L’organisateur avait bien pensé à fournir une moto, mais un autre copain de Pépé, lui aussi pilote de notoriété invité, Gérard ROLLAND (voir sa biographie sur le site Bike70) a été plus rapide pour lui prêter une Yamaha 350 RDLC (une 31K en pots de détente) magnifiquement préparée.
Et quelques uns des membres du forum Pit-Lane sont venus l’encourager et profiter du spectacle.
Départ prudent pour Offenstadt ce qui ne fut pas le cas pour tout les participants dont certains rivalisaient de forts coup de gaz qui contrastaient, plus loin, avec des passages en courbe nettement moins forts !
Il faut savoir que Pépé a arrêté de courir à moto il y a 35 ans, et qu’il n’était revenu en piste qu’à trois reprises dans des manifestations récentes de type Coupes Moto-Légende. Sa présence au Mont Ventoux fait donc figure d’évènement.
Mais, quelque soit notre enthousiasme pour sa prestation, Pépé n’était pas le seul en lice, et outre les quelques habitués déjà vus à Veaux ou l’an dernier ici-même à Malaucène, il y avait aussi les passionnés venus toujours plus nombreux participer à cette belle journée. Un coup de chapeau au passage au MC2A qui a surmonté la tragédie de Veaux en septembre dernier (voir Triste côte de Veaux), pour continuer à organiser ses manifestations à la satisfaction générale des participants et du public.
Première montée pour reconnaître la route et tester la moto, c’est plus prudent et plus pro.
De façon assez étonnante, la circulation de ce public reste fluide que ce soit pour accéder au site, ou même pour profiter des créneaux entre deux montées pour transiter sous le contrôle des commissaires du MC2A sur les 3km du tracé et rejoindre la suite des 20km de montée vers le sommet (cependant pas complètement accessible, les 3 derniers kilomètres restant fermés à toute circulation jusqu’au 15 mai).
Et si les plus timides restent à l’écart du parc des concurrents, d’autres n’hésitent pas à le parcourir en tous sens, appareil photo en main, comme nous avons pu le faire Charles et moi (surtout lui) pour vous rapporter ces images.
Les pilotes de notoriété, de gauche à droite: Georges Comy, N°200, Jean Claude Castella, 201, Guy Bertin,205, Eric Offenstadt,206 et Gérard Rolland, 207.
Démarrage à la poussette pour l’Aermacchi de Georges Comy, l’un des pilotes de notoriété sur une 350 Aermacchi Ala d’Oro de 1968 (avec laquelle Pépé fera sa dernière montée de la journée). Georges nous donne une belle leçon par sa présence active malgré ses 82 ans. Ce qui me laisse de l’espoir pour une carrière tardive de pilote… et j’espère que je serai encore là, dans 22 ans. Peut être enfin avec une machine !
Raphael Ruffa envoie la sauce, la poignée dans le coin. Un grand bonheur pour les yeux et les oreilles.
Christian Paccaud sur sa très belle Guzzi V50 de 1981, déjà vue à Veaux, magnifiquement préparé et qui montait très efficacement.
Ci-dessus, Jean-René Marmela qui a invité Pépé .
Toujours passionnant de comparer les différents styles des pilotes dans le même passage.
On voit bien ceux qui ont une habitude de la piste, ceux qui ont vu courir Pasolini ou Saarinen. Puis il y a ceux qui restent des pilotes de routières, voire ceux qui restent conformes à un pilotage de motard de la gendarmerie.
Mais oui, je n’ai pas pu résister à m’amuser un peu, moi aussi. Je vous garantis qu’il n’y avait pas trois motos avec le n° 50, mais une seule pilotée par Stéphane Cancelli: Une 350 Aermacchi TVSS si j’en croie la liste des engagés. Et il montait tellement vite qu’il est trois fois sur la même photo.
Pour les pilotes non identifiés comme le N° 399 merci de m’envoyer leur nom.
Parmi les anciennes, une très belle 350 AJS 7 R de 1954 et son pilote Jean-Claude Castella. Ce dernier a couru les GP en catégorie side-car à la fin des années 60, et roule ici avec l’AJS de son propre père.
Plusieurs 500 Saroléa, une de 29, conduite par Philippe Cicéron et une autre de 1932 de Yves Azam.
Une 350 Vélocette de 29 était pilotée par Jean de Cancellis.
Peu de motos anciennes mais de bien belles machines.
Je serai bien curieux de savoir en combien de temps monte une super motard, par rapport à une machine à guidon bracelets? Mais n’oublions pas qu’a Malaucène c’est une montée historique sans chronos ni classement.
Mais qu’il était amusant ce graphisme Honda traité à la mode Norton !
Plusieurs techniques de démarrage semblent utilisées, mais il vaut mieux aller sur le plat pour démarrer un mono AJS à la poussette …
Réflexion d’un motard qui s’exclamait devant cette Honda: « Mais comment peut-on faire une machine si belle, à partir d’une moto si laide ! «
Bon! La montée de Malaucène, c’est pas pour les chiens… Quoique ils avaient l’air d’apprécier tout de même !
Ce contraste entre machines anciennes et bolides de toute sorte voire plutôt modernes, est très fascinant. Et puis cette cohabitation pour un dimanche, entre jeunes et franchement vieux, fait preuve d’ouverture sans sectarisme.
La présence des sides et des karts sera l’objet d’une prochaine page sur mon blog.
Tandis que les ailettes des moteurs refroidissent en cliquetant gentiment, on prend l’apéro avant les grillades et ça c’est vraiment sympa, aussi.
Un admirateur que je n’ai pas pu identifier se courbe respectueusement avant de faire une génuflexion devant Guy Bertin qui reste de marbre.
L’heure de la bouffe approche.
Quasiment sur la ligne de départ les places seront chères, même dans les fumées d’huile de moteur qui se mélangent délicieusement avec celle des frites.
Bon appétit les gourmets!
Sébastien Vair ( dit Ti’Seb) montait joyeusement avec son 80 Yamaha YSR qui pétait le feu de Dieu.
Elle sonne bien cette Ossa SPQ de 1977: C’est celle de David Bizard me précise Jean-Michel Chancy qui en a une lui aussi, en plus de la splendide 400 Ducati F3 que l’on peut voir plus haut.
Après les motos ce sera le tour des sides, puis des karts.
On en reparlera … au prochain numéro…
Pierre Favre prend le départ sur sa 250 TZ de 1991.
Tandis que, sur le bord gauche, Gilabert, un des hommes de LVM, vérifie que la photo est nette !
Et s’il a la casquette à l’envers, ce n’est pas pour faire rappeur kakou de Marseille, mais pour mieux plaquer son oeil derrière le viseur de son Canon.
Guy Bertin déchainé après une première montée prudente faisait sonner ses 4 mégaphones agressifs avec vigueur et maestria, pour notre plus grand plaisir.
Curieuse position d’Hervé Trochu pour dompter sa Laverda 750 de 1972. Mais quelques dizaines de mètres après le départ une toute petite bosse avait de grands effets, surtout pour les karts qui y décollaient légèrement.
Dans la journée plusieurs montées étaient prévues avec une re-descente par la même route.
Raphael Ruffa infatigable sur sa Yamaha.
La BMW d’Albagnac ronflait avec cette sonorité si caractéristique des moteurs allemands qui me rappelait la magnifique musique des R69S d’antan,en pots Dunstal.
Stéphane Damon sur une des plus belles RDLC en pots de détente.
Tandis que cette Suzuki Yoshimura grimpait pour la dernière montée,
le ronflement de la si belle fausse-vraie MV de Jean-Luc Borgetto (ci-dessous) retentissait encore en échos, au loin dans la vallée.
C’était une bonne journée.
Peut être bien… à l’année prochaine …