La stratégie de l’araignée…de Benelli
La stratégie de l’araignée de Benelli
Titre en hommage au film: La Stratégie de l’Araignée de Bertolucci (film génial mais sans moto)
Chapitre V
En été, il fait bon se trouver dans l’atelier de Jean-Louis.
Contrairement ou en hiver on s’y caille, en cette saison c’est un lieu frais et qui sent bon.
Odeurs d’huile, de graisse, du cuir des selleries, des pneus …
Senteurs volatiles d’essence, avec un léger soupçon de gaz d’échappement…
Les puanteurs, si décriées par les bons citoyens écologistes, deviennent là comme de bonnes fragrances de tout ce qu’on aime…
Entre la charmante MG, qui est en lévitation dans le fond de l’atelier et que le maître des lieux à terminé de restaurer au printemps dernier; ses nouvelles acquisitions, autos et motos, sont un régal pour les yeux !
La BSA, la Buell et la Motobécane qui est en cours de restauration, machine coursifiée en son temps par un amateur de courses qui a peut être couru à Carcassonne sur le Circuit oublié de Salvaza…
Je suis content car les pièces de ma Benelli sont revenues de chez le sableur, prêtes à peindre.
Cette semaine dernière nous avons donc avancé sur la petite 250 Benelli.
Elle me rappelle que j’ai rêvé sur le dernier N° de Moto Légendes ou est présentée un article sur une 250 Yamaha YDS 3.
Justement, une de mes premières motos dont la Benelli est inspirée.
Et je me réjouis d’avance en imaginant que je vais retrouver un moteur 2 temps comme celui de ma chère Yam de mes 20 ans !
Nettoyer et modifier le T de fourche pour supprimer les attaches du guidon d’origine était un des premiers objectifs de ce jour.
L’inscription Marzocchi qui est sur le T supérieur et inférieur me plait beaucoup.
Il faut que je m’applique à ne pas lui donner un coup de meule maladroit.
Heureusement que mon initiation est encadrée par Jean-Louis qui tel un patron exigeant me surveille du coin de l’œil. Il m’engueule quant-il faut et me fait une démonstration dans les passages délicats…
Le chantier du jour consistait à souder le support de l’araignée sur le t supérieur du cadre pour, par la suite, soutenir le carénage. Opération indispensable avant le passage à la peinture et que nous aurions pu faire, éventuellement, avant le sablage.
Un montage à blanc va nous permettre d’ajuster les pièces nouvelles depuis le carénage en passant par les commandes reculées, guidon bracelet, réservoir, selle …etc…
La fourche Marzocchi est en place provisoirement.
J’en profite pour vous montrer le double frein avant.
Sur les photos suivantes, on voit le tube qui est soudé sur le cadre et dans lequel s’emboîte l’araignée qui supportera le carénage dans sa partie haute.
La difficulté étant de souder le tube qui va recevoir cette pièce à la bonne hauteur et dans l’axe du cadre.
Le compte-tour viendra dans le support rond à l’avant.
Et, magie de la photo qui n’est toujours que pur mensonge, me voilà surpris en plein travail par Jean-Louis qui joue du Nikon pendant que je me crève à la tâche !!! (photo suivante)
Quoiqu’il n’ai pas mis son casque, Jean-Louis atteint déjà une vitesse de pointe honorable, bien calé derrière la bulle…
C’est ce qui s’appelle coincer la bulle !
Travailler dans l’atelier, c’est aussi un formidable moment d’amitié et de rêves…
(Publicité gratuite, mais je crains que cette boutique soit fermée depuis environ 80/90 ans)