Musée de la moto de Barcelone. Partie II
Musée de la moto de Barcelone
Partie II
En septembre 2013, j’avais mis en ligne un reportage sur l’exposition présentée par le Musée de la moto de Barcelone
et qui concernait le Circuit de Montjuïc. Voir cette 1ère partie : Expo : Le circuit de Montjuïc.
J’en profitait alors pour vous présenter ce splendide musée qui outre ses propres collections, organise des expositions temporaires.
Depuis, plusieurs autres articles ont été consacrés au circuit de Montjuïc :
Des points de vue différents par des auteurs différents, des courses diverses pour un important dossier sur le vieux circuit de Barcelone.
A lire sur ce blog :
- Le rassemblement auto et moto sur le circuit de Montjuïc par J Segura et JM Galindo : Montjuïc Revival 2012
- L’expo sur le circuit de Montjuïc : Expo : Le circuit de Montjuïc.
- Puis l’article de Patrick Barrabès sur ses impressions de Montjuïc : IMPRESSIONS LATINES: 24 heures de Montjuich 1977
- Et enfin les photos d’archives de J Segura Photographe : F1 à Montjuïc : Joan Segura photographe
Et puis mes amis Segura et Galindo, « mes correspondants permanents en Catalogne » m’ont proposé ce complément au premier article,
qui en fait est devenu le nouveau chapitre, que je vous propose aujourd’hui.
Même si nous ne sommes plus d’actualité il est intéressant de voir dans cette page, l’extraordinaire vitalité et l’enthousiasme
de nos amis catalans à se réunir autour de leur passion pour la moto, qui ne date pas d’hier !
Fête au Musée de la Moto de Barcelone
Une fête de 24 heures avait été organisée pour l’inauguration de l’exposition sur les 24 heures de Montjuïc.
Tout le monde de la moto de Barcelone et d’Espagne s’est retrouvé dans le Musée.
Un repas était prévu ainsi qu’un colloque sur Ducati Mototrans. (Les Ducati, fabriquées en Espagne pendant la période de la dictature)
Des pilotes, des ingénieurs, des mécaniciens, divers responsables et directeurs des usines catalanes étaient présents pour ces rencontres qui se terminèrent en joyeuses agapes.
Nos amis Joan Segura et Jose Maria Galindo étaient de la fête.
26 ans après que la dernière course d’endurance de Montjuïc soit terminée.
Josep Maria Mallol et Alejandro Tejedo vainqueurs des 24 heures 1980 sur Ducati étaient présent.
Leur Ducati aussi et sur ces deux photos, ci jointes, on peut constater que si le temps est passé le même bonheur se lit sur les visages de Mallol et Tejedo, 32ans après leur victoire !
Monsieur Estanislao Soler, propriétaire du musée interviewe Javier Gil , Secrétaire du Club Motocycliste de Barcelone, les organisateurs des 24 heures.
Benjamin Grau interrogé par Estanislao Soler se souvient de ses 7 victoires aux 24 heures de Montjuïc.
Grau restera le pilote aux 19 participations et 15 arrivées.
Qui dit mieux ?
Min Grau pose avec son vieil ami José Maria Galindo, qui est un spécialiste Ducati Mototrans.
Rappelons que Galindo a écrit, avec José Gazulla, un livre sur les Ducati catalanes : Ducati Mototrans.
Ce bouquin, qui a été un succès, a été épuisé dans sa première édition puis enfin ré-édité.
On peut se le procurer directement en vous adressant à JM Galindo sur l’E mail suivant : galper54@gmail.com
Avant de courir pour Ducati, Benjamin Grau a participé au 24 heures sur plusieurs autres marques comme Ossa, Bultaco, Ducati, Honda, Bimota Suzuki.
Avec l’incroyable Bultaco 360 il avait gagné en 71 et 72 devant l’armada des motos étrangères et surtout japonaises.
Son coéquipier était Salvador Cañellas, jusqu’a ce que ce dernier eut un grave accident qui mit un terme à sa carrière de coureur.
Salvador Cañellas était aussi présent, lui aussi vainqueur à plusieurs reprises des 24 heures sur Ducati en faisant équipe en 73 et 76 avec Grau, entre autre.
En 1968 le Grand Prix d’Espagne se déroulant sur le circuit de Montjuïc, autant dire à la maison, Salvador Cañellas le gagne sur 125 Bultaco.
Cañellas devient le premier pilote espagnol à gagner un Grand Prix.
Il courrait alors sur Bultaco et Derbi, avant de devenir un tout aussi grand pilote automobile en Rallye.
Champion d’Espagne 1972 et 79, puis participant au Paris Dakar et à des courses de camion.
Divers modèles de Montesa étaient présentée depuis la Brio 90, pilotée aux premières 24 heures en 1955, par Ernesto Millet et José Sol.
Millet fut par la suite, chef du service prototypes chez Ducati-Mototrans.
La bleue Montesa Blitz fut confiée aux mains de Jaume Alguersuari et Miquel Escobosa dans la catégorie 250, inscrite aux 24 heures de 1972.
Honda 941 de Léon et Chemarin victorieux en 78 et 79 et la Laverda 750 des Italiens Brettoni et Angiolini qui ont gagné en 1971.
Le public était nombreux et en plus des machines d’époque et de projections de films, des documents étaient exposés qui eux aussi témoignent des péripéties des courses.
Des fiches d’inscription de 1957, avec nom de la machine et de ses pilotes.
Des incidents de courses étaient rapportés par les commissaires de piste.
Pour la course de 1976, Ruiz et Huguet n’étaient pas épargnés.
Après avoir cherché longtemps à remporter les 24 heures, Honda avait fini par gagner pendant plusieurs années consécutives de 1976 à 1979.
C’est alors que la marque c’est préoccupé de la dangerosité de ce circuit de Montjuïc.
Le compte à rebours était, hélas, lancé et la dernière édition aura lieu en 1986…
Des motos méconnues ont participé à la course.
Des machines méconnues en France comme cette Fopi fabriquée en Espagne.
Elle est le fruit de l’union incestueuse d’une Bultaco avec une Montesa. Ses pilotes et créateurs l’on inventé dans les années 60 uniquement pour la course ou elle ne brilla pas. Le nom de la marque Fopi vient aussi de l’assemblage des premières syllabes de leurs surnoms. L’un s’appelait Ernesto Millet et avait le surnom de Foca et l’autre Enrique Sagnier était appelé Pinguïno. Ce qui donna Fopi.
Autre petite cylindrée populaire la Rieju.
Une des rares marques qui existe encore depuis 1934 et qui se vend dans beaucoup de pays d’Europe.
L’usine est située à Figueras et les moteurs actuellement montés sont des Minarelli.
Signalons la présence au catalogue actuel d’un intéressant scooter électrique. Voir : http://www.rieju.es/fr/medeles
La Ossa 500 Yankee, une machine mythique qui n’a finalement été construite qu’en peu d’exemplaires avec son moteur 2 temps.
Le rassemblement de 2 moteurs 250. On dit qu’elle marchait fort.
Ce modèle avait participé aux 24 heures piloté par Carlos Giro et José Maria Palomo en 1972.
Sur cette belle Ossa des 24 heures, un système malin pour vérifier le niveau de carburant : réservoir partiellement transparent.
Le trophée tant convoité représente l’esthétique de toute une époque déjà lointaine.
Colloque Ducati Mototrans
Pendant le colloque consacré à la marque Ducati Mototrans on pouvait admirer le tableau, à l’arrière.
Il recense les 88 marques de motos fabriquées en série en Catalogne.
Mototrans se trouvait à Barcelone rue des Almogàvares et fabriquait en Catalogne des Ducati, vélomoteurs et motos de 1960 à 1983.
Les motos étaient de cylindrées de 125 à 500, certaines identiques aux modèles italiens,
d’autres plus spécifiques à l’usine catalane.
L’usine Mototrans est aujourd’hui une ruine industrielle
Superbe restauration pour cette 250 Ducati , modèle 24 Heures, spécifiquement fabriquée en Catalogne.
Je veux la même!!!
Banquet en hommage aux vainqueurs de la course.
La Peña Motorista de Barcelone (MC de Barcelone, organisateurs des 24 heures) et son président Javier Gil , invitaient tout ce beau monde pour un souper
dans un célèbre restaurant non loin du musée.
Enric Sirera et son frère Jordi faisaient équipe dans l’Ecurie Impala de Montesa.
Ils avaient gagné la course de Montjuïc en 1963.
Jordi était le plus connu des deux et on le surnommait « Castor ».
Par la suite il a couru plusieurs fois sur Ducati Mototrans.
Accueil très chaleureux au restaurant pour tous les anciens pilotes Fargas et Cardus, Cañellas, Bousquets…
Xavier Permanyer, le fils du créateur de Montesa était venu, lui aussi, à ce banquet.
Bref une journée bien remplie qui témoigne parfaitement de toute l’atmosphère très motocycliste qui règne à Barcelone
et surtout du formidable esprit d’entreprise des Catalans.
Un exemple à suivre !
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