Stèle à Dario Ambrosini.
Stèle à Dario Ambrosini.
Photos Julie Arasanz Gai, Charles Camberoque et anonymes DR
Texte Charles Camberoque
Une stèle au bord de la route …
Ceux qui passent souvent par là ne la voient même plus !
Et pourtant elle concrétise la vie et la mort d’un homme. Le souvenir…
… La mémoire…L’évocation d’une existence qui fut heureuse mais arrêtée brusquement par une fin prématurée et tragique.
Rien n’est plus important que la mémoire.
Sur la route départementale 100 à la sortie de Saint Juèry et à l’entrée d’Albi, dans le Tarn, on peut voir cette stèle.
Elle est taillée dans le granit de la belle montagne du Sidobre. Non loin de là.
Sur la principale plaque de bronze on peut lire : « Ici Dario Ambrosini Champion du Monde Motocycliste a trouvé la mort le 14 Juillet 1951 »
Elle a été érigée en hommage, par un club sportif de la Région de la Romagne, en Italie et par le Moto Camping Club Albigeois.
C’est ce qu’indiquent deux autres plaques l’une rectangulaire et l’autre plus petite et ronde.
On trouve une petite photo dans un vieil article de La Dépêche du Midi.
L’inauguration de cette stèle y est immortalisée.
A leur habillement, leur façon de poser, leur coiffure, on sent bien ces années 50.
Mais qui était Dario Ambrosini et que faisait il là, sur une petite route du Tarn ?
Le Circuit des Planques
En 1927 une bande de fanatiques des sports mécaniques se retrouvent dans l’Association de l’ Automobile Moto Camping Club Albigeois (AMCCA).
Ils créent en 1933 le circuit des Planques.
Le départ était donné au hameau dit Des Planques puis le tracé empruntait la D 100, l’actuelle avenue de Saint Juéry.
Là, le circuit était assez sinueux avec la tragique montée de la Renaudié…
sur la place Emile Albet, anciennement place Coste, à Saint Juéry, les motos et voitures viraient juste devant le café de La Terrasse pour le grand plaisir des clients.
A Saint Juéry sur la rue qui part de la place Emile Albet, une plaque rappelle l’importance du patrimoine industriel de cette région et l’historique sportive du circuit.
Après l’épingle du café de Saint Juéry, direction Montplaisir.
Plus loin une voie de chemin de fer y était croisée, suivie d’une bosse.
Puis longue ligne droite sur la Départementale 69 jusqu’à Montplaisir et retour vers Les Planques, le point de départ d’Albi, par la D999, la route de Millau.
Au total 8,926 km qui au fil des années suivantes et des aménagements passera à 8,901 km en 1946.
En 1934, l’épingle des Planques (angle gauche du circuit sur le plan) sera supprimée pour une bretelle qui relira la D999 à la D 100.
Ce qui permettra la construction d’une tour de contrôle et des tribunes à proximité de la ligne de départ et d’arrivée.
Actuellement on peut voir la tour de contrôle obsolette qui se retrouve sur le bord de la route actuelle et ne donne plus que sur un terrain de sport.
Sur le côté droit de la tour on peut voir encore la trace des gradins démolis depuis longtemps mais qu’on peut voir sur la photo ci dessous.
Patrick Barrabès nous envoie cette belle photo, ci dessous, ou l’on voit la piste qui passait devant la tour de contrôle et les gradins.
Automobiles et motos y couraient sous le regard de 40 000 spectateurs qui applaudissaient Maurice Trintignan, Georges Monneret ou Jean Béhra…
Mais aussi Juan Manuel Fangio a couru sur ce circuit des Planques !
Puis la seconde guerre mondiale interrompra las courses jusqu’en 1946.
Le circuit des Planques qui avait obtenu une homologation internationale accueillera dès lors les Formules 1.
Fangio battra le record du tour qui sera établi à 187,976 km/h en 1953.
Sur cette superbe affiche on voit les Formule 1 de l’époque tandis qu’au loin on distingue le clocher de la splendide cathédrale d’Albi.
C’est au cours de l’année 1951, pendant des essais du Grand Prix de France, que Dario Ambrosini trouvera la mort au bas de la côte de La Renaudié.
Ci dessous Dario Ambrosini en pleine attaque.
Suite au décès d’un autre pilote automobile français, le circuit est jugé dangereux.
Il sera encore raccourci pour ne plus être homologué par les nouvelles normes à partir de 1955.
Dès 1959 un nouveau circuit permanent fut construit à Albi, l’actuel circuit du Séquestre qui connaît actuellement quelques difficultés financières.
Voir l’article de 2008 sur L’Ecole de pilotage de Tony Smith sur le circuit d’Albi : L’école de pilotage Tony Smith
Ci dessus le tracé du circuit des Planques reporté sur une photo aérienne de Google Earth avec l’emplacement des 3 lieux mentionnés dans cet article.
Dario Ambrosini 1918/1951
Dario Ambrosini est né à Cesena en Romagne (Italie) le 7 Mars 1918.
Sa carrière de pilote commencera en 1939 sur une Benelli en 250.
Il se révèle comme un vrai gagnant et passe l’année suivante sur Moto Guzzi.
Sur les photos qu’on a de lui, il apparaît sur ses motos comme un fonceur au pilotage particulièrement agressif.
Alors que sur son portrait son sourire est sympathique et son visage celui d’un séducteur.
La 2ème guerre mondiale arrête toutes activités sportives.
En 1947, à la reprise des Grand Prix, il entame la saison sur Benelli avec la 250 d’avant guerre.
Elle lui permet tout de même de gagner plusieurs courses nationales et internationales
En 1949 il participe au premiers Championnats du Monde.
Mais cette fois la Benelli n’est pas assez compétitive face à la Guzzi.
Il terminera second au Championnat.
En 1950 il deviendra Champion du Monde après avoir gagné entre-autre, au Tourist Trophy en 250.
Il gagnera la seconde place du Championnat d’Italie.
1951 : La Benelli d’usine de Dario est dotée de suspensions télescopiques.
La saison a commencé moyennement pour Ambrosini, lorsqu’il se retrouve sur le circuit des Planques au Grand Prix de France.
Au troisième tour des essais, au bas de la côte de la Renaudié la moto d’Ambrosini fait une embardée.
Elle a glissé dans le goudron qui fondait sous le soleil de ce mois de Juillet !
Dario finit dans le fossé, contre un poteau télégraphique.
L’impact lui est fatal, il mourra pendant son transfert vers l’hôpital d’Albi.
C’est au bas de cette côte que désormais cette stèle trône en sa mémoire.
En ce 14 Juillet 2015, il y aura 64 ans que Dario Ambrosini a trouvé la mort sur ce circuit.
Même si nous ne l’avons pas vu en course, ce serait un bel hommage que de publier à la suite de cet article, les photographies de ceux qui s’arrêteront auprès de cette stèle pour avoir une pensée pour ce pilote et s’y prendre en photo.
Je vous encourage donc à m’envoyer vos images prises lors d’un petit arrêt.
Si Dario Ambrosini a encore de la famille en Romagne ce sera pour eux un geste chaleureux pour leur dire que nous n’oublions pas Dario Ambrosini.
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Merci Joan pour ton commentaire.
J’en profite pour redire encore une fois que j’aimerai que sur l’ancien circuit de vitesse de Carcassonne, on élève un monument au souvenir des pilotes qui y ont perdu la vie en course dans les années 30.
J’aimerais réunir quelques bonnes volontés et des fonds pour la réalisation de ce projet.
Contactez moi si vous êtes intéressés.
El 2005 vaig estar una setmana a Albi, mol maca ciutat, vaig veure el circuit actual, però desconexia totalment aquest antic circuit i el seu drama amb Dario Ambrosini. Avui gràcies a Google Maps, he pogut veure el mateix lloc on hi ha el monolit. Recordo que en un viatge a Florència, a les afores on comença la pujada a Imprunetta, vaig veure també un monolit dedicat a un antic pilot italiá al que vaig veure en les 24 Hores de Montjuïc 1958, pilotant una Ducati, i que va ser el vencedor, Paolo Maranghi, mort en accident entrenant una cursa en aquell lloc.