Vortex SAS, un constructeur bien d’ici !
Vortex SAS, un constructeur bien d’ici !
Texte et photos C Camberoque Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur
Au travers de mes lectures sur l’histoire des engins de courses, j’ai toujours été passionné par les récits des ingénieurs et mécaniciens qui fabriquaient des machines géniales dans de petits ateliers.
C’était toujours situé dans des contrées trop lointaines, en Angleterre ou en Italie et cela me faisait beaucoup rêver.
Aujourd’hui nous avons enfin cela chez nous !
Je vais vous faire visiter un atelier bien d’ici.
Un magnifique repaire ou une équipe drôlement efficace est installée pour produire, non seulement des voitures à 75% héraultaises, mais des bolides qui gagnent des courses prestigieuses !
Effectivement, ils sont second actuellement en 2016… et au championnat du monde des voitures d’endurance !
Je vous avais déjà raconté ma visite à l’atelier des frères Nougier. Voir : Petite visite à l’atelier Nougier
J’ai également photographié beaucoup d’autres garages.
J’y suis sensible à l’atmosphère magique qui se dégage de ces lieux, les mécaniciens, les outils, les belles mécaniques… Voir :
L’atelier de Bernard Dusfour à Assas
Et sans oublier le beau garage où avec André, Jean Louis restaure sa Formule France. Voir à : La FF de Jean-Louis
Entre autres petit bouclards je vous ai montré sur ce blog, celui de Jean-Marc Gomez.
Jean-Marc m’avait parlé de ses fils Olivier et Arnaud et de leurs activités de constructeurs de voitures de courses.
A leur tour, je les avais rencontré brièvement, lorsque j’étais allé voir la Geco d’Eric Offenstadt qui travaille avec eux sur son projet de moto révolutionnaire.
Voir La Geco d’Offenstadt
Je m’étais promis de retourner voir les frères Gomez …
La semaine dernière je me suis rendu à Pézenas dans leur nouveau local.
La Société Vortex SAS se trouve dans une rue prédestinée car elle porte le nom de Louis Delage, grand constructeur de voitures de rêve et de courses du début du siècle dernier.
Quelle coïncidence ! Voilà qui devrait leur porter chance…
Depuis leur plus jeune âge, Arnaud et son petit frère Olivier courraient en karting.
Puis ils sont devenu pilotes professionnels de 1998 à 2002 ; pour créer dès 2003 leur écurie de course.
En 2009, ils obtiendront le titre tant envié de constructeurs.
Ils vont s’associer avec Yannick Martin, comme eux ancien pilote de kart, pour créer la société Vortex SAS.
Yannick devient le gérant de l’entreprise et il n’hésite pas à mettre aussi la main à la pâte, au tour en l’occurrence, comme on peut le voir sur la photo ci dessus…
Tandis que Patricia, leur mère est responsable des achats.
Bref, une entreprise familiale d’ou il ne faut pas exclure plusieurs autres spécialistes qui travaillent avec eux dans l’atelier.
Romain Urquidi et Pim Veber sont à la mécanique.
Sylvain fabrique avec grands soins un élément de sécurité, une structure en nid d’abeille qui est prévue pour l’avant de la voiture afin de faire office d’absorbeur de choc… Au cas ou…
Un coin du garage est réservé aux machines outils, le marbre, les tours…
Un peu partout des pièces attendent le futur montage de la 2eme voiture.
On peut voir sur une étagère les nombreuses coupes gagnées par l’écurie.
Les voitures fabriquées ici ont été Champion de Belgique et d’Espagne, et ce devant des équipes prestigieuses…
»Depuis les 5 dernières courses de 24 heures il n’y a pas eu un seul abandon et nous avons fini à chaque fois sur le podium » précise Olivier.
Fiabilité et performances !
Cela constitue une indéniable preuve de la qualité du travail de cette sympathique entreprise.
Bravo Vortex !
Depuis des mois, c’est dans ce bureau et sur ces ordinateurs que la Vortex 1.0 a été imaginée, calculées et dessinées.
Aujourd’hui le bolide est en cours de montage final puisque les premiers tours de roues sont prévus dans les jours prochains.
De l’écran planche à dessin, à l’atelier de réalisation, il n’y a que quelques pas.
Et voilà le nouveau modèle en fin de construction, la Vortex 1.0.
Les voitures produites dans cet atelier sont destinées exclusivement à la course d’endurance.
Elles sont achetées ou louées à des pilotes professionnels ou futurs professionnels qui courent dans différentes catégories dont également les Gentleman Drivers.
Vous pouvez dès maintenant acheter le dernier modèle qui est à la vente pour 160 000 euros HT.
Ce qui compte tenu des performances de la Vortex et du prix des voitures concurrentes n’est pas trop cher.
La principale caractéristique des voitures construites ici consiste en leur châssis tubulaire.
Le moteur est disposé longitudinalement sur l’arrière avec une boîte semi porteuse.
Les moteurs utilisés sont, soit le 3,5 litres de la 350 Z Nissan.
Soit le 6,2 litres qui équipe la Chevrolet Corvette.
L’un développant 300Cv et l’autre 500CV.
La Vortex 1.0 est équipée de l’électronique Cosworth pour l’ABS et le Traction Control ainsi que du système micro-hybride Start and Go de Peugeot qui réduira la consommation dans les phases mortes.
Encadré par l’élément avant de la Vorex 1.0 en fibre de verre, Olivier installe une grille de protection du circuit de prise d’air pour le refroidissement.
La Vortex 1.0 est une belle machine bien équilibrée avec 800 kg sur l’avant et 900 kg sur l’arrière.
L’aérodynamisme a été particulièrement étudié ainsi que l’électronique par le Suisse Benoit Dametto qui fait référence en la matière.
C’est la seule chose faite hors du département.
Sous le train avant une prise d’air conduit le flux frais vers le moteur à l’arrière de la voiture
C’est aussi là, que la pièce que Sylvain est en train de fabriquer viendra se placer.
Chez Vortex tout le monde met la main à la pâte, ici Yannick, le gérant travaille sur le tour, là Arnaud, le commercial sur la mécanique, Olivier sur le montage…
Tout le monde semble affairé et polyvalent !
Quelques jours après mon passage à l’atelier la Vortex 1.0 était montée et prête a affronter la piste.
Splendide !
La voiture fera une de ses premières sorties pour les 4 h de Barcelone sur le circuit de Montmelo.
Ces performances sont extrêmement prometteuses, malheureusement des problèmes de jantes l’on pénalisé pour cette première course.
Dans un autre coin du local trône la Geco d’Eric Offenstadt.
C’est la dernière version plus essentielle par rapport à la première que j’avais photographiée l’année dernière en Mars 2015.
Jean-Baptiste Labruyère , le mécanicien attitré de la Geco la soigne avec autant de passion que tout le reste de l’équipe Vortex.
Décidément nous avons bien de la chance d’avoir dans l’Hérault ce un sacré dream team !
?????????????????????????????????????????????????????
Avez vous des documents sur le side :
Bernardet Grand Sport Avion GS-8 ?
Vincent van Ginneke recherche des informations sur le splendide side qu’il vient de dénicher.
Merci de nous les communiquer à la rubrique commentaires.