Patrick Barrabès à bicyclette.
Patrick Barrabès à bicyclette.
Photos et archives © Copyright collection Patrick Barrabès et ETAI
Le tout dernier livre de Patrick Barrabès est sorti !
Cette fois, Patrick, toujours fidèle historien de la marque, nous raconte la fabrication des bicyclettes Motobécane et tout ce qui se rapporte à cette activité.
Le vélo : initiation à la moto
Avant de s’intéresser aux motos, il ne faut pas oublier que les bicyclettes ont été notre premier contact avec les 2 roues.
Les bécanes à pédales ont constitué pour la plus part d’entre nous le premier rêve de nos plus jeunes années.
Gagner soudain une espèce d’autonomie dans les déplacements constituait pour nous une évolution de la petite enfance vers un âge plus adulte.
Même si ce devait être qu’à la force des mollets, cette soudaine possibilité d’aller de pars les routes et chemins était une initiation à une forme exaltante de liberté.
Elle est bien symbolisée par la pub Motobécane qui fait référence au film ET.
Le livre de Barrabès me rappelle tout à coup mon premier vélo.
Patrick me pardonnera mais c’était un Terrot.
Le fanion Terrot qui flottait sur le garde boue avant, lui a survécu pendant longtemps.
Je réalise que c’est peut être à cause de cela que j’ai gardé une attirance pour les motos de cette même marque.
En 1963, mon grand père m’ayant amené voir au cinéma : La grande évasion.
J’avais été fasciné par Steve Mac Queen, (le Josh Randall que je connaissais déjà à cheval).
Il bondissait maintenant sur sa moto dans les prairies, sautant au dessus des barbelés et des clôtures.
Le bruit de twin de la Triumph et ses images sont restées imprégnées dans ma mémoire.
Après avoir vu ce spectacle je supprimais tout ce qui me semblait inutile sur ma bicyclette pour la transformer en un engin qui me permettrait de faire du tout terrain et de dévaler les champs pyrénéens.
C’était pour moi une deuxième étape vers le 2 roues avec un moteur qui viendrait naturellement un peu plus tard…
La bicyclette Motobécane : un livre d’histoires
C’est dire toute l’importance des souvenirs que Patrick évoque dans son livre publié dans cette série géniale de l’ETAI, Le… vélo… de mon Père.
J’ai déjà parlé dans cette même collection du livre de Patrick Negro : La Terrot de mon père, publié en 2009. Voir : Deux livres pour l’été.
En 2013 j’ai annoncé également la sortie d’un autre livre de Barrabès : Motobécane : les 4 temps 1927-1984. Voir : Le nouveau livre de P Barrabès
Quel bonheur de rouler sur 2 roues !
Il m’arrive de penser que si je n’avais pas de moto, je roulerais sur une bicyclette et je serais tout aussi heureux.
D’ailleurs je suis effectivement très content de rouler sur mon VTT.
Dans son bouquin Patrick nous rappelle des modèles que nous avons envié ou possédé.
Mais aussi il raconte l’incroyable aventure industrielle de la marque Motobécane qui a été diffusée dans le monde entier.
Un fleuron de l’industrie française qui d’autre-part s’est implanté dans de nombreux pays pour y fabriquer sur place ses machines qu’elles soient motorisées ou non.
Morobécane une marque avec une certaine philosophie humaniste
Au sujet de ce livre, dans sa préface Christian Jaulmes écrit :
« De belles histoires. Histoires de machines, bien sûr, qu’elles soient sages pour transporter un ouvrier au travail pendant de longues années, sportives pour gagner un Bol d’Or ou en costume militaire pour combattre en Espagne auprès des forces républicaines… »
Et cette phrase dit beaucoup de choses et me semble réunir particulièrement toute la philosophie de la marque Motobécane.
Au fil des pages on découvre de tas d’informations, des pubs d’époque et des anecdotes passionnantes.
Un chapitre évoque Géo Ham le grand affichiste des années 30 et qui est considéré aujourd’hui comme le plus grand designer de la première moitié du XX ème siècle.
Pour Motobécane Géo Ham a tout dessiné donnant son style à la marque dès la conception des machines dans les bureaux d’études des ingénieurs.
Le chapitre intitulé Recherche et développements vous surprendra par l’avance technologique que Motobécane avait dès les années 30.
La bicyclette à suspension intégrale dessinée par Eric Jaulmes en 1937 et construite sous forme de prototype l’année suivante ne manquera pas de vous laisser admiratif.
« Ne sommes-nous pas en présence du tout premier VTC ? », écrit Patrick Barrabès.
Patrick Barrabès raconte comment Motobécane a vécu la dernière guerre « De la clandestinité à la grande série ».
Plusieurs pages narrent le déménagement du bureau d’étude en zone libre à St Etienne, et c’est passionnant d’apprendre tout ce qui sera inventé à cette époque.
Dans le chapitre des Hors série , vous découvrirez des projets très futuristes dont une bicyclette à moteur auxiliaire, la Zig Zag avec un petit moteur Sachs.
Bien que réalisé en présérie en 1997 elle pourrait actuellement présenter une alternative pour un engin économique et probablement peu pollueur.
Peut être avec un moteur électrique… Mais non ! Pourquoi électrique ?
Pour dépendre indirectement de l’énergie nucléaire qui est pire que tout ?
Pas question !
Le moteur prévu il y a 20 ans, était probablement LA bonne solution économique !
En lisant ce bouquin j’entend la voix de mon ami Patrick lorsqu’il me racontait toutes ses trouvailles historiques que je retrouve maintenant écrites dans ce livre.
« La bicyclette Motobécane » , c’est le bouquin d’un historien précis, d’un mécanicien curieux et très subtil :
Patrick Barrabès qui décrit de façon très pédagogique les inventions des ingénieurs talentueux de Motobécane, cette immense marque.
Plein de surprises en 120 pages et 14 chapitres tout en couleur vous attendent.
Publié chez E.T.A.I.
Un livre indispensable à la mise en page belle et sobre.
Ce qui ne gâche rien !