Sprint final chez Thierry Philippon
Sprint final chez Thierry Philippon
Par Jean-Paul Augé Pour accéder au sommaire complet du blog, cliquer : ICI
Il commençait à y avoir un bail qu’on ne vous en avait plus parlé, et pour tout dire, ça n’allait pas tarder à faire quatre ans….
Oui, QUATRE ans !
Souvenez-vous : Chez Thierry Philippon, ça avance…
Pourtant à l’époque, l’affaire semblait en bonne voie d’achèvement.
Que manquait-il au juste pour que la moto soit complète et prête à prendre la route ?
Si on essaye de faire la liste, elle est tellement courte qu’on se demande si on n’a pas oublié quelque chose :
· Un réservoir
· Une selle
· Un garde-boue avant
· Des repose-pieds
· Des commandes reculées pour le frein arrière et la boite à vitesse
· Boitier du compte-tour
· Un pot d’échappement type « mégaphone », mais avec silencieux homologué
Le tout complété par une jolie peinture. A partir de là, les choses auraient pu aller vite, mais c’était sans compter sur quelques petites surprises.
Suite à un doute sur la bonne géométrie du cadre, une vérification approfondie a confirmé l’existence d’une déformation à laquelle il a fallu remédier.
Donc tout a été démonté pour mettre le cadre à nu et le confier à un professionnel qui a pratiqué ce qu’on appelle des chauffes de retrait.
Pour ceux qui voudraient savoir ce dont il s’agit, il leur suffira de regarder la petite vidéo de notre ami Joel Enndewell, désormais retraité après avoir longtemps été un des meilleurs spécialistes français du redressage des cadres de moto.
https://www.youtube.com/watch?v=_AvnlirvJWQ
Et comme le dit Joel, la démonstration sur un tube est assez parlante, mais dans le cas d’un cadre composé de plusieurs tubes, « on est dans un autre domaine ! ».
Ainsi donc après que le cadre de la moto de Thierry ait été redressé dans les règles de l’art, et qu’il soit revenu de chez l’artisan, il était inévitable qu’il porte les stigmates de l’épreuve, c’est- à-dire que la flamme du chalumeau avait eu raison de la peinture au niveau de tous les endroits qui avaient été chauffés au rouge.
D’où nouvelle étape, faire repeindre le cadre, et pour cela, nouveau délai, le temps de planifier l’opération avec le peintre, lui confier l’objet, et attendre le coup de téléphone signalant que le cadre était à nouveau disponible.
De retour chez Thierry, en avant pour un nouveau remontage, en petites étapes, et très soigneusement, comme pour tout ce qu’il a entrepris sur ses différentes motos.
Dans le même temps, il avait commandé ce qui lui manquait pour finir la moto.
Commandes reculées
Le temps de présenter tout ça sur la moto, et on commence à avoir un aperçu du résultat final.
Mais il faut alors concevoir et faire réaliser les pattes de fixation.
On constate que la selle est un peu grosse et n’a qu’une lointaine parenté avec la selle de la moto précédente de Thierry, la fameuse « Noire » vu sur divers forum et blogs dont celui-ci.
Voir : La 186 Terrot-Philippon Rallye
Le volume de cette nouvelle selle s’explique par l’usage routier auquel est destinée la moto : la selle protège le pilote des projections diverses, et sert aussi de support à la plaque d’immatriculation et à la signalisation règlementaire.
Et Thierry a aussi choisi de la recouvrir entièrement , avec juste deux minces filet rouges pour souligner le dosseret.
A ce stade, on observe en outre les points suivants :
- Les repose-pieds ont été installées sur les platines prévues à cet effet, après que ces deux platines aient été allégées par un évidement circulaire assez important,
- La commande de frein a été installée, le levier gauche actionne un câble qui contourne la roue arrière pour aller actionner le levier désormais orienté vers le haut.
Alors que sur la machine de série, il est orienté vers le bas et actionné par une tringle.
- Le sélecteur de vitesse actionne une tringle de renvoi articulée par des rotules qui suppriment les jeux indésirables
- Enfin, le câble du compte-tour rejoint désormais le compte-tour implanté au-dessus du phare, juste devant le Té de fourche.
Ne restait plus alors que l’installation du garde-boue avant qui a juste nécessité l’interposition d’entretoises pour adapter sa largeur à l’écartement des tubes de fourche.
Dernière phase : la peinture. Pour des raisons de planification budgétaire, cette opération s’est faite assez longuement attendre.
Thierry a opté pour un magnifique bleu métallisé choisi dans le nuancier d’un grand contructeur auto.
Seuls le réservoir et le garde-boue avant étaient concernés.
On observe la présence d’une plaque de numéro ovale, type compétition, fixé de manière provisoire sur le côté de la selle.
Thierry trouve que ça équilibre un peu mieux le volume de la selle par rapport au reste de la moto, et nous partageons cet avis.
En attendant les ultimes opération, il était temps que cette moto quitte l’appartement dans lequel elle était née et avait grandi pour rejoindre un garage un peu plus adapté.
Mais pour cela, il fallait non seulement la faire passer par la porte, mais aussi réussir à lui faire prendre l’ascenseur.
Et pour cela, il a fallu démonter à nouveau certaines parties pour obtenir enfin un volume susceptible de rentrer dans l’ascenseur, et rendu facile à déplacer grâce à une sorte de planche à roulettes.
Après quoi, nouveau remontage, et voilà l’engin sur ses roues (mais sans le réservoir !), en route pour le garage.
Vous noterez la petite taille de la moto, comparée aux voitures garées à l’arrière-plan.
C’est tout pour le moment.
Prochain épisode : les premiers tours de roue.
A bientôt … ???
15 Novembre 2018 : Dernières nouvelles…
« Et pourtant elle tourne »… comme disait Gallilée…
La moto a fait récemment ses premiers tours de roue et châssis
suspension et moteur donnent satisfaction (120 kms effectués).
Bien cordialement
Thierry Philippon
4 Mai 2021 Ultimes rebondissements :
Thierry pas tout à fait satisfait de sa moto a encore apporté quelques modifications.
Les carters ont été anodisés couleur or.
Et c’est du plus bel effet !
La partie arrière a été modifiée.
Thierry trouvait que la selle était un peu trop volumineuse.
Il l’a démonté pour en enlever un chouia.
La plaque des numéros a disparu et effectivement les résultat sont encore plus harmonieux.
L’ensemble est parfaitement équilibré.
On peut dire que c’est une réussite totale !