Je me souviens de mes motos …
Je me souviens de mes motos …
Texte et photos de C Camberoque. Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur.
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Depuis que je tiens ce blog je m’aperçois que je n’ai jamais parlé en un seul article de toutes les machines que j’ai eu.
En matière de 2 roues, tout a dû commencer pour moi par cette trottinette.
On peu constater sur la photo ci dessus que je ne sais pas très bien dans quel sens il faut la faire rouler.
Un peu plus tard avec quelques amies nous nous intéressons au scooter de mon père.
Visiblement je ne sais toujours pas bien dans quel sens il faut s’asseoir.
Mais il y en a une qui sait comment ça marche où s’assoir et dans quel sens !
Donc j’ai roulé en deux roues… à trottinette puis à bicyclette depuis mon enfance.
Jusqu’au jour où dans les années 1965/1966, par hasard, j’ai assisté à la concentration des Chamois à Val d’Isère.
Là, je découvre LA Moto ! (Voir sur ce blog)
Je saute donc de mon vélo sur une 125 Terrot Ténor achetée d’occasion en 1967 pour 75 000 Francs de l’époque.
Je découvre la vitesse et la liberté de rouler.
Le vent, le passage au soleil et à l’ombre , l’odeur de l’herbe fraichement coupée …
Quel bonheur de parcourir des nouvelles routes et des paysages inconnus.
De filer avec les copains vers toutes sortes de destinations et rassemblements motocyclistes…
Je retourne aux Chamois en 1968… mais sur ma moto cette fois ! (voir au début de ce blog)
Dès que j’ai eu une bécane, j’ai eu envie de la modifier, plus ou moins bien comme vous pouvez voir sur la photo ci dessus.
Le guidon bracelet était indispensable et cela allait sur la Ténor avec l’installation d’un phare de Traction avant…
Début 1969, je remise la Ténor pour acheter une 500 BSA A 7.
Je la trouve à Montauban.
Un marchand de motos n’avait pas hésité à vendre cette machine essoufflée, probablement des Domaines, à un jeune motard innocent pour 250 000 anciens francs.
Elle avait belle allure cette BSA, démarrait bien, tournait, et elle roulait … mais aimait beaucoup l’huile Castrol.
Comme je n’avais pas encore le permis de conduire des plus de 125, je n’ai pas pu m’apercevoir de ses défauts tout de suite après l’achat, mais quelques mois plus tard…
Entre temps j’achète un 50cc Peugeot pour pouvoir rouler et en attendant ce foutut permis…
C’est un bon souvenir car il marchait plutôt vite et bien, pour une aussi petite cylindrée.
Lorsque j’obtiens enfin le permis de conduire je revends le petit Peugeot.
Pour passer le permis, en ce temps-là, il fallait se rendre sur les lieux de l’épreuve en roulant avec sa propre moto et donc sans encore le permis bien sûr !!!
Bizarrement je me suis fait coller à cause de la conduite …
Je suis rentré chez moi toujours sans permis et toujours en pilotant mon anglaise !!!
Lorsque enfin je peux officiellement conduire la BSA nous décidons avec mon ami Jean Paul de partir au moto cross de Saint Thibéry.
Moi au guidon et lui derrière, la moto ronronnait bien.
Nous sommes les rois de la route … jusqu’au moment où nous nous faisons doubler par deux Malaguttis !
Et nous n’avons pas pu les rattraper !!!
J’ai eu beau apprendre que ces deux Malagues étaient gonflées à bloc et allaient très vite, mais pas loin, cela ne m’a pas consolé.
J’étais terriblement déçu et vexé.
Le lendemain je vendais la BSA.
Un peu plus tard, dans la boutique d’Antoine Testaud, le concessionnaire passionné Yamaha/Motobécane de Limoux, je trouve une 250 Yamaha YDS3.
Elle est magnifique. C’est la sienne, presque neuve.
Le bonheur ! Et quelle musique !
Parlons en de la musique Yamaha : Mon père avait un copain médecin qui tenait une maternité.
Cet établissement était situé dans la côte de Grazailles, une belle montée avec 2/3 virages que j’adorais grimper le plus rapidement possible ce qui faisait fortement miauler ma Yamaha.
Un jour ou les deux amis discutaient, le toubib dit à mon père :
Il y a un motard qui monte tous les jours à fond devant ma clinique.
Ce petit con il fait tellement de boucan que j’en ai une qui accouche chaque fois qu’il passe !
Hélas rondement menée le moteur de la Yamaha fini par me lâcher.
Grosse casse difficilement réparable surtout depuis Carcassonne ou il était compliqué de trouver les pièces.
Cela n’avait pas découragé Christian Lacube (plus connu en ce temps-là sous le surnom de Titi) qui avec l’aide de Pierre l’ont réparée.
En attendant que je trouve une nouvelle moto, je me souviens qu’un copain m’avait prêté une 450 Honda avec laquelle je me régalerai pendant quelques temps.
Elle poussait, mais ça ne tenait pas la route et ne freinait pas bien…
Un jour Henri Castella, un ami de la famille voulant s’acheter une moto de trial qu’il avait vu en Espagne, je vais à Toulouse lui chercher une Sherpa chez Franck Lucas qui importait les Bultaco.
Je la ramène sans être pressé de la livrer à Henri Castella…
Pendant quelques temps j’utilise cette Bultaco Sherpa avec Jean Paul, photo ci dessus.
Jusque au jour où Henri me dit :
Tu sais cette Sherpa, je me l’étais acheté pour moi.
J’aimerais quand même m’en servir … un peu…
Chez Franck Lucas j’avais découvert les Bultaco Metralla qui m’enthousiasmèrent.
Surtout avec la possibilité de monter le Kit América.
Le Kit América pouvait être installé en plusieurs fois avec d’un coté une partie cycle et de l’autre les transformations moteur et boite.
J’ai gardé le prospectus qui comme moi a subit l’outrage du passage du temps.
Quelques temps plus tard voilà ma Bultaco équipée pour aller tourner à Nogaro.
J’ai adoré cette 250 Bultaco machine légère assez rare en France et très amusante à conduire sur les petites routes.
Sauf que j’étais trop grand et trop gros pour elle.
Je me souviens d’une petite montée viroleuse ou une 750 Honda et une 500 Kawasaki étaient derrière moi sans pouvoir me dépasser.
Il fallait voir la gueule des deux pilotes lorsque nous sommes arrives au col !!!
Puis toujours partagé entre le tout-terrain et la vitesse Je m’achète une jolie petite 125 Yamaha AT 1.
Antoine Testaud concessionnaire Yamaha qui me la vend m’assure qu’il n’y en a eu que 4 importées alors en France.
Effectivement lorsque je la revendrai, ce modèle n’apparaissait pas encore dans les argus de motos.
Cette AT 1 était l’ancêtre de toute la série des DT qui ont suivi.
Une célèbre revue qui faisait il n’y a pas longtemps l’historique de la longue lignée de ces 125 Yam avait totalement ignoré ce premier modèle.
Son moteur était plus cross que trail car il manquait un peu de souplesse.
La Yam était légère et dérapait bien.
Facile à contrôler.
C’était un vrai bonheur de la faire glisser dans des terrains boueux et encore mieux dans la neige.
Vers 1970, mon envie de 500 Kawa 3 cylindres deux temps étant trop forte.
Le concessionnaire Kawasaki de Toulouse me reprend ma Bultaco Metralla et la petite 125 AT1 pour me livrer une H1 toute neuve.
J’apprendrai plus tard que Patrick Barrabès travaillait dans cette boutique et que s’était lui qui avait dû sortir cette Kawa de la caisse à sa réception.
Je ne ferais la connaissance de Barrabès qu’une quarantaine d’années plus tard !
Je ne pouvais pas imaginer de ne pas faire des transformations à mes motos.
En premier j’installe sur cette Kawa des guidons bracelets.
Puis rapidement… et c’est le cas de le dire, je trouve que cette fantastique moto ne freine pas du tout bien.
Le montage d’un disque de 750 Honda va améliorer les choses.
A l’arrière le bras oscillant est un peu renforcé par mon copain Pierre Chapus et des amortisseurs Koni sont montés.
Et puis des gicleurs plus gros remplacent ceux d’origine qui allaient pourtant très bien.
A partir de là, la moto aura tendance à s’engorger en dessous de 6000 tours et consommera des bougies.
Tellement qu’il fallait que j’en ai toujours 3 sur moi. Et ne pas descendre en dessous de 6000 tours … ça faisait déjà rouler vite 6000 tours !
A cette époque il n’y avait pas beaucoup d’autoroute mais lorsque je les empruntais il fallait que je calcule bien la distance entre les stations services sous peine de tomber en panne d’essence !!!
Ce qui était certain c’est que je me rendais très vite d’une station service à la suivante.
La consommation de pneus arrière était aussi une rente …
Les marchands de pneumatiques me voyaient arriver avec plaisir et avaient toujours des K 81 en stock pour moi !!!
A partir de 1500 km le pneu AR était usé.
J’arrivais encore à rouler jusqu’à 3000/4000 km en faisant attention, mais au delà cela devenait dangereux.
D’autre part cette moto devait dépenser pas loin de 15 litres au cents.Heureusement que l’essence était moins chère… mais enfin…
C’est Guy Cathary, un vieil ami de Carcassonne, mécanicien hors pair qui restaure maintenant des motos anciennes qui la rachètera.
Comme cette 500 Kawa de couleur gris anthracite était particulière avec toutes ses transformations, je l’ai reconnue en photo dans LVDM il n’y a que quelques années.
Elle était photographiée dans une bourse de la région de Nantes.
Quelle joie de savoir qu’elle existait encore…
J’ai alors sérieusement pensé à la racheter.
Cette machine a été pour moi très importante.
J’en ai gardé une certaine nostalgie, tellement qu’il m’arrive encore d’en rêver la nuit :
J’entend alors son bruit de 3 cylindres, je ressens ses vibrations et je sens même son odeur d’huile de moteur 2 temps.
J’ai toujours aimé les moteurs 2 temps.
Histoire de me changer de la conduite de la 500 Kawa et du bitume, je m’achète une 250 Bultaco Sherpa.
Avec cette machine de trial je taquinerais de la zone et me baladerai dans les Pyrénées Audoises.
Que de bons souvenirs !
Les 250 Sherpa étaient des motos formidables, souples et maniables, un régal dans les entiers de montagne.
Puis un peu lassé des problèmes de réglages et de mise au point je me séparerais de la Kawa H1 pour une bien sage 650 Yamaha, copie des Bonneville.
Je garderais cette 650 Yam plusieurs années.
Pas marrante mais pas de problèmes.
Entre temps j’offrirai à ma femme une Montesa 125 T.
Moto extrêmement petite, très jolie et légère en trial avec une selle biplace.
Finalement je m’en servirai plus qu’elle car elle avait du mal à la démarrer au kick.
Une 125 TY Yamaha la remplacera.
La Montesa sera changée par une 350 Bultaco Sherpa que je n’ai jamais aimée car trop puissante pour moi en trial.
Je n’ai pas de photos de cette moto, preuve qu’elle me faisait peur !
Il faut dire qu’a cette époque je suivais à l’entrainement mes 2 amis trialistes Henri Py et Philippe Raynaud.
Ils n’étaient pas des manches (comme moi) puisque ils participaient au championnat du monde de trial et à celui de France.
Cette année-là, Philippe Raynaud avait terminé Vice Champion de France derrière Charles Coutard.
Alors vous comprendrez que j’avais un mal de chien pour suivre Henri et Philippe et pour grinper là où ils allaient…
De temps en temps ils m’encourageaient en me disant : Allez tu passe… Vas y… Tu passes. Tu peux passer…
Et j’y arrivais parfois mais pour redescendre il fallait qu’ils viennent à mon secours et me descendent ma moto.
J’avais pas honte. C’étaient des pros …
Suite à un heureux événement, en 1978 mon épouse m’offre une 650 Kawasaki 4 temps, 4 cylindres ! Le monde à l’envers …
Machine formidable, sobre, facile et performante qui me permettait de parcourir Montpellier/Carcassonne en 1 heure environ.
Le pied que cette époque sans radar et sans limitations de vitesse.
En même temps, à ce moment-là, j’abandonne la 350 Bultaco pour une monture TT plus polyvalente, une 500 Honda XLR.
Un trail génial qui n’avait qu’un défaut, le démarrage au kick pas commode et angoissant à cause des retours possibles.
Je l’ai gardée longtemps … sans m’en servir beaucoup.
J’ai fini par la céder à Thierry, un copain qui en avait très envie.
Dans les années 90, j’ai pas roulé beaucoup à moto, (photos lointaines, avions, livres, expos … etc…)
Jusqu’a ce que ma fille me pousse a acheter la splendide et bichonnée moto de Stéphane mon voisin et ami :
Une 1200 FJ Yamaha très bien entretenue qui n’avait pas beaucoup roulé malgré déjà un certain âge.
Elle avait été construite avant la limitation à 100 cv et au banc elle développait 115 CV à la roue arrière !
Quelle machine !
Entre temps je récupérais la 125 Aprilla d’un vieil ami à restaurer…
J’échange aussi quelques photos contre une 348 Montesa … toujours à restaurer…
Puis j’ai trouvé une 250 Benelli 2C, qui me rappelle la Yam YDS 3 de ma jeunesse,
Jean Marc me la transforme petit à petit en moto de piste qui me rappelle aussi les premières 250 TD.
C’est de cette Benelli dont je vous raconte la lente évolution dans ce blog.
Comme le temps est passé vite !
Maintenant je trouve ma FJ bien trop lourde, 280 kg.
J’aurais aimé la garder mais elle restera toujours aussi lourde pour moi qui ne rajeunis pas.
Elle va partir pour de nouvelles aventures et un nouveau propriétaire.
Je la vends…
J’ai encore envie de rouler sur route et j’envisage l’achat d’une petite moto légère et un peu performante…
Un petit super motard par exemple…