Autos à Montlhéry vers 1970
Autos à Montlhéry en 1971
Photos et texte de Charles Camberoque avec la collaboration de Michel Lalande
Pour accéder au sommaire de ce blog : http://charlescamberoque.unblog.fr/category/sommaire/
Dans cet article chaque photo a son numéro pour que vous puissiez envoyer vos commentaires et informations.
Ils seront les bien venus car ma mémoire de cette journée est défaillante…
Ce devait être vers la fin de l’hiver 1971.
Je vivais alors à Paris et la tribu des frères Lalande m’avait adopté.
Patrick avait participé brillamment à la Coupe Gordini où à la saison dernière il avait terminé 3ème.
Cette année là, Patrick Lalande courrait dans l’écurie Castrol sur une Formule Renault.
Depuis j’ai perdu de vue la famille Lalande et s’il me lisent ici, j’aimerais bien qu’ils me contactent pour avoir des nouvelles d’eux.
Aujourd’hui 30 Janvier 2021, voilà que j’ai des nouvelles des Lalande grâce à ce blog !
Michel m’envoie la photo ci dessus où Patrick vire en tête au départ de l’épreuve de la Coupe Gordini 1970 sur le circuit Bugatti
sous les yeux de sa famille à droite au bord de la piste.
Sur la photo suivante il me précise : Patrick est me numéro 52 avec son casque couleur Castrol, deux bandes vert et rouge.
2 Patrick Lalande N° 52
Michel Lalande en profite pour m’envoyer une photo, ci dessous, du Team Castrol 1971, des monoplaces et du magnifique camion d’assistance.
Son frère, Patrick Lalande est à gauche avec son coéquipier Thierry Glas à droite.
Au milieu Daniel Champion le mécanicien qui suivit le parcours de Didier Pironi en F3 et F2 avant de rejoindre la F1 avec Renault…
Nous étions sorti de Paris pour aller voir des courses à Montlhéry.
Montlhéry était en ce temps là un circuit important en France où se courait le Bol d’or depuis sa reprise et toutes autres sortes de courses d’auto et moto.
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Rappelons pour les plus jeunes que l’autodrome de Linas-Montlhéry est un vieux circuit, construit en 1924 et ayant accueilli des courses automobiles, motocyclistes et cyclistes.
Beaucoup d’usines venaient y faire des essais. Thierry Philippon qui travaillait chez Peugeot Prototypes y était chez lui.
Peugeot avait à Montlhéry, bureaux et ateliers.
Situé dans l’Essonne, actuellement la banlieue de Paris, il a reçu le label « Patrimoine du xxᵉ siècle »
Je m’y étais rendu en 2012 pour les journées Terrot voir :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodrome_de_Linas-Montlhéry#/media/Fichier:Circuit_(ébauche).svg
4 Patrick Lalande N° 52, coincé entre deux autres concurrents.
L’anneau de vitesse relevé dans les deux courbes de l’ovale est la caractéristique la plus spectaculaire de Montlhéry, il date de 1924 et mesure 2,5 km.
Le grand circuit routier construit en 1925 offre un parcours de 6,5 km et était constitué de 13 virages dont une partie utilisé pour y courir la fameuse course de La côte Lapize.
5 Thierry Glas N°48
Le circuit actuellement utilisé fait 3,405 Km.
Il comprend la moitié de l’anneau avec ses deux chicanes et une partie routière constituée des virages, des deux ponts, celui de la Ferme et l’épingle du Faye.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Autodrome_de_Linas-Montlhéry – /media/Fichier:Circuit_(ébauche).svg
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L’ensemble des photos présenté ici sont prises sur ces 3 derniers virages.
Mais sur la photo ci dessus on me voit avec ma Terrot Ténor à l’entrée de la chicane Est et avec en arrière plan le devers de l’anneau.
Au passage pour les amateurs de photographie, on peut voir le bon technologique qualitatif entre les photos argentiques de l’époque et les numérique de nos jours.
http://charlescamberoque.unblog.fr/2012/06/28/la-tenor-…-ca-y-est/
7 Patrick Lalande, N° 52 au freinage du Faye
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Dans le virage de la Ferme une Escort MK1 Mexico , suivi d’une 911.
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Une CG prête à lever la patte.
Les CG étaient des voitures montées entre 1966 et 1974.
Messieurs Chappe et Gesselin qui utilisaient pour cela beaucoup d’éléments empruntés aux Simca 1000.
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Le virage de la Ferme succède à celui des Deux ponts.
Cette délicieuse courbe se prend tout en accélération, suivant la puissance des moteurs.
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Un régal des yeux et des oreilles !
Après s’être débarrassé du paquet du départ, les deux Porsche passaient en glissade et en force.
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Bien entendu ce jour là il y avait plusieurs catégories en piste.
Dans l’une d’elles une il y avait une Ferrari…
Ou fausse Ferrari, car à cette époque il y aurait eu des fabrications de copies de la célèbre marque.
Qui peut en dire plus ?
C’est Christophe Bogula qui nous écrit que:
« Cette Ferrari est en fait une Lola, assez courante à l’époque ».
Merci Christophe pour cette correction.
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Des le départ, les Monoplaces se suivent en paquet et on peut apprécier leur trajectoire sur la photo ci dessus.
Entre 1968 et 1971 une nouvelle catégorie a vu le jour : La Formule France, constituée de monoplace de 500/600kg.
Ces autos simples, accessibles et performantes devaient favoriser les sensations de pilotage.
Ce qui devrait permettre aux meilleurs pilotes d’accéder à la Formule 3
14 Patrick Lalande N° 52
Dès 1968 il y aura le Critérium de Formule France. Ce championnat sera repris en 1971 par la Régie Renault et il s’appellera alors Formule Renault.
15 Thierry Glas
Le freinage de l’épingle du Faye était intéressant car on y arrivait fort depuis le virage de la Ferme.
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Une petite pluie avait rendu la piste délicate d’ou une sortie large de la voiture 16.
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D’autres autos étaient parties dans des figures plus ou moins maitrisées.
Et encore je vous épargne des images de concurrents se retrouvant en sens contraire à la piste.
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Les Monoplaces au châssis tubulaire étaient munies des moteurs 1300 de R8 Gordini développant 105 cv.
Puis en 1972 le moteur sera celui des R16 TS.
Plus tard la Formule évoluera encore avec l’adoption du moteur plus performant des Suzuki Hayabusa qui développait 180cv.
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Depuis quelques temps, l’ami Jean-Louis a entrepris de restaurer, entre autres trouvailles, une petite monoplace qui assurément va être très belle…
Voir à :
http://charlescamberoque.unblog.fr/2014/12/01/la-f3-de-jean-louis/