Fernando Aranda Gruas et ses motos
Fernando Aranda Gruas et ses motos
Textes de C Camberoque Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur.
Documentation et iconographie de J Segura et JM Galindo.
Dans mon livre «Le circuit oublié » sur les grand prix de Carcassonne dans les années 1930 j’ai évoqué plusieurs pilotes espagnols qui sont venu y courir.
Miquel Simo, bien entendu, mais aussi F Aranda Gruas, Les Vidal père et fils Joaquim et Ernesto, Antonio Moxo, Alfredo Flores…
Dans ce blog, j’avais longuement parlé de M Simo. Voir à http://charlescamberoque.unblog.fr/?p=9833
J’aime bien établir des liens, des ponts entre lieux, temps, hommes et machines.
Aussi sur l’idée de mon ami Joan Segura je vais vous parler d’un autre grand coureur catalan, Fernando Aranda Gruas qui est aussi venu courir en France à Carcassonne et qui a gagné en 500cc, en 1932 et 1933 sur une Rudge ou peut être sur une Norton, je n’arrive pas à le déterminer avec précision.
Avec sa victoire il avait laissé dans l’Aude un souvenir impérissable, en particulier auprès de toute la communauté catalano-espagnole.
Fernando est né le 2 aout 1910 dans le village Aragonais de Tamarite de Litera.
Il est décédé à Barcelone à l’âge de 91 ans en 2002.
C’est dire combien il a pu voir d’évolution dans le monde de la moto !
Aranda fut un des premier espagnol à gagner des courses internationales. Sa carrière fut longue.
Il resta très populaire pendant vingt ans, des années 30 à 50.
Son aventure de pilote de course commençât étonnamment.
En 1927 il assistait à une course sur le vélodrome de Sants.
Miquel Simo se blessant suite à une chute aux entrainements.
Fernando demanda à Simo de lui prêter sa moto, une 150cc avec laquelle il gagna à ses 17 ans sa première course.
Cette même année il participera à d’autres compétitions toujours avec des motos prêtées.
Il se débrouillera tellement bien qu’il connaîtra de brillants classements dont une troisième place au Grand Prix d’Europe disputé à L’Ametlla del Vallès.
Puis de 1928 à 1930, pilotera des FN en 350 et 500 cc, une New Imperial que lui avait prêté Joaquim Vidal ainsi qu’une Ariel 500cc avec laquelle il gagnera la course de côte de Vallvidrera.
En 1931 il gagnera la montée de la Rabassada sur une Rudge de 500CC au classement général, autos et motos confondues !
Cette victoire le poussera à aquérir une 350 Rudge avec laquelle il aura de nombreuses belles places de 1931 à 1933 en Espagne, Portugal, France et Italie.
A la fin de cette saison il est sacré Champion d’Espagne en 500cc.
En 1932 Fernando participera à la fondation de L’ACMC, l’association des coureurs motocyclistes de Catalogne.
Dans un article de Moto Revue sur le Gp de Carcassonne on peut noter la présence des pilotes espagnols et de Fernando Aranda qui y gagnera plusieurs épreuves.
On peut voir la liste des vainqueurs et le portrait de Paul Buetch pilote français sur Terrot qui courra souvent avec Fernando en Europe et Espagne.
En 1932 Fernando Aranda est inscrit au Gp de Carcassonne sur Norton.
Mais il semblerait qu’il gagnera finalement la course sur la splendide Rudge qu’on peut voir sur cette photo.
Il a l’air d’être entouré par sa famille et amis, probablement prise à Carcassonne.
Cette même année il gagne à Montjuïc en 500 avec sa Rudge.
Puis, l’année d’après en 1933 il regagnera à nouveau en 500 au GP de Carcassonne.
Les Espagnols de Carcassonne furent délirants d’enthousiasme.
Et puis, en 1933 il revient au Grand Prix de Carcassonne pour gagner la course en 500.
Les listes des inscrits ne sont malheureusement pas très fiable car fantaisistes les pilotes ne sont pas mentionnés pareillement sur la même machines d’une liste à l’autre…
Sur la photographie prise avec la voiture de profil on voit une belle Norton sur le marche pied tandis que deux autres motos pas bien identifiable sont installée à l’arrière.
Fernando Aranda, comme sur beaucoup de photos, pose une main sur le guidon de sa bécane
Sur une deuxième photo visiblement prise au même moment il est au volant également en compagnie de Joaquim et Ernesto Vidal.
La légende dit que la photo est prise avant leur départ pour Carcassonne. Ce qui me ravis !
On peut supposer qu’ils partent ensemble dans cet incroyable équipage au travers de l’Europe avec les motos sur la voiture.
En 1933 il gagne le Championat de Catalogne en 350 cc .
La foule en délire fête sa victoire.
Puis en 1934 il se rendra pour l’île de Man ou il terminera à une 8 ème place au Tourist Trophy.
Plus tard sur le circuit d’Assen il finira 3 ème du Dutch TT.
Sa Rudge devant être fatiguée, il choisira une Vélocette de 350 cc qu’il préparera lui-même, ce qui lui permettra d’accéder au titre de Champion d’Espagne.
Cette année là il se frottera en particulier au célèbre Irlandais Stanley Woods lui aussi sur Velocette pendant les Gp 350 et 500 de Barcelone à Montjuich.
A ce moment là Norton lui offrira une place de pilote officiel.
Malheureusement il aura le pire accident de sa carrière au grand prix d’Allemagne ce qui lui gâchera sa saison et son aventure chez Norton.
Après une chute à plus de 120km/h il souffrira de diverses fractures qui l’immobiliseront pendant des mois en Allemagne où il sera opéré plusieurs fois, ainsi qu’à Barcelone.
Malgré tout il gardera sourire et bonne humeur comme ou peut le voir sur sa photo.
En 1984, Fernando Aranda Gruas a 74 ans. Il se souvient dans Motor Clasico :
« En Vérité après que je me sois remis physiquement de ma chute je n’ai pas pensé appeler Norton pour savoir s’ils comptaient toujours sur moi pour piloter leur moto.
Mais à ce moment là, la guerre civile, puis la guerre mondiale ont éclatées et la vie n’était plus précisément à penser aux courses de moto.
Comme j’avais toujours ré-investi tout ce que j’avais gagné dans mes courses suivantes, je n’avais pas d’économies et en plus l’organisation allemande ne m’a pas aidé quand j’ai eu l’accident à leur Gp.
Ils n’avaient d’assurances que pour les pilotes de chez eux. Rien pour les étrangers. Sans les aides et contributions d’amis je ne sais pas comment je m’en serais sorti avec tous ces frais médicaux et comme cela ne suffisait pas avec mon chaumage forcé, ce fut en plus les guerres qui éclataient. J’étais à sec. Complètement fauché.
Quand j’ai pu travailler enfin comme mécanicien, j’ai passé quelques années très difficiles et il n’y avait pas beaucoup de motos à réparer … »
Pendant qu’il récupérait de cet accident la guerre civile espagnole éclatât et il ne pourra réapparaître sur les circuits qu’en 1948 déjà à l’âge de 38 ans.
En 1941 profitant de sa popularité, il avait ouvert un atelier boutique de ventes de motos à Barcelone.
« … Vers 1946 j’avais envie de revenir en course mais je devais m’occuper d’affaires plus importantes.
De toute façon un jour, j’avais décidé d’aller rencontrer l’importateur de Rudge pour voir si je pouvais obtenir une moto.
Je me suis retrouvé alors devant le local Rudge qui était fermé et à louer…
Je l’ai loué pour m’y installer et c’est dans ce local où il y a toujours les Motos Aranda ! … »
« … En 1947 Motor Hispania avait une licence pour fabriquer des Guzzi en Espagne.
J’ai acheté une Guzzi Albatros 250 Réplica bien qu’elle n’était pas très compétitive…
Je gagnais en 250 …
Je pris beaucoup de plaisir car ce fut ma première moto avec suspensions arrière. »
« En 1948 Motor Hispania commence à m’aider et j’obtiens une Gambalunga 500.
Qui n’allait pas vite mais à force de préparation j’arrivais à ce qu’elle monte à 180km/h mais à ce niveau elle devenait fragile. »
« En 1949 on créa les premiers Championnats du monde.
Je n’avais plus l’âge ni les moyens pour aspirer à un titre.
Je fis quelques courses à l’étranger mais suivant diverses circonstances je n’en ai terminé quasiment aucune. »
En 1950 grâce à l’aide de Guzzi, 23 ans après ses débuts Fernando Aranda devient Champion d’Espagne en 250.
La Fédération le décorera de la médaille d’argent du Mérite Motocycliste.
Dans la revue Espagne motocycliste en 1951, il dit :
« Je suis le premier à reconnaître que l’on a beaucoup travaillé et progressé dans notre sport.
Le motocyclisme espagnol a gagné aujourd’hui un prestige et une puissance comme jamais il ne l’avais eu.
Il a des succès et un prestige international…
Mais ce qui me préoccupe maintenant, c’est le manque de jeunesse. »
Fernando courra alors sur des Guzzi Gambalunga de 250 cc et de 500 cc avec lesquelles il connaîtra d’autres victoires.
L’année d’après en 51 il dit : « Nous n’allons pas durer éternellement.
Je crois que je suis arrivé au plus haut et j’ai l’impression de prolonger et affiner à l’excès la passion de toute ma vie ».
Toujours présent en courses jusqu’à 1952, il connaitra d’autres succès et il décidera de se retirer alors.
En 1952, j’avais décidé de me retirer complètement lorsque Motor Hispania me nomma représentant de Guzzi.
Comme cela m’intéressait de promouvoir la marque je préparais des motos avec lesquelles j’ai gagné des courses de moindre importance. »
« En 1953 pour les championnats du monde à Montjuïc, je n’avais plus la moindre intention de participer.
Je n’avais plus couru depuis presque un an lorsque Gilera m’offrit une de leurs 500 de 4 cylindres…
… comme ils insistèrent et que ma passion était latente je n’ai pas pu résister. »
« Ce fut une expérience inoubliable, cette moto ne ressemblait à aucune autre de celles que j’avais piloté avant, elle était fantastique ! »
« Je me suis régalé ! »
Malgré une chute il se classera comme premier pilote catalan.
Dans les années 70/80, j’ai personnellement le souvenir d’avoir vu les boutiques Motos Aranda et Honda Aranda à Barcelone rue de Mallorca et rue Pau Claris.
Joan Segura se souvient d’avoir rencontré Fernando dans un de ses magasins où il était entré pour avoir quelques renseignements sur les Honda.
Fernando Aranda Gruas, lui même, le reçu chaleureusement et répondit à toute ses questions.
Plus tard, son ami Sito Pons, lui aussi coureur international a assisté à l’hommage rendu par la ville de Tamarite de Litera en 2002.
Désormais une place et un parc porte le nom de Fernando Aranda Gruas.
Les courses d’Avril 1934 sur le circuit de Montjuïch. (Traduit et inspiré d’un article de La Vanguardia publié en 1934)
Pour la journée des essais du samedi le temps est à la pluie, les pilotes sont moroses et inquiets pour les courses du lendemain.
Mais surprise , il fait beau le dimanche !
Une grosse foule est venue pour assister aux nombreuses épreuves et surtout à celles qui comptent pour le championnat d’Espagne.
Bien qu’on doive payer l’entrée, beaucoup de resquilleurs profitent de l’immensité du tracé dans les rues et boulevard de Montuïch pour se faufiler et accéder gratuitement aux courses. Les organisateurs n’en sont pas contents.
La course des 250 cc à laquelle Ferando Aranda Gruas ne participera pas, part le matin vers 10 heures pour 30 tours.
Beaucoup de pilotes de plusieurs nationalités prennent le départ et pendant les 4 premiers tours le pilote Français bien connu P Boetch est en tête.
Quelles belles émotions ! Il bat les records du tour de l’année dernière.
Malheureusement Boetch s’arrête à cause d’une petite panne et lorsqu’il repart Stanley Wood est à la première place jusqu’à l’arrivée.
Après une course rapide et régulière l’Irlandais gagne avec une moyenne de 88,612 Km/h.
Classement 250 cc
Il faut dire que Stanley Woods est déjà un sacré champion qui deviendra au fil des ans un vieux et grand pilote mythique.
C’est dire qu’il y a du beau monde à Barcelone sans oublier la présence en 250 cc des pilotes espagnols comme, Alfredo Flores et Miquel Simo qui finissent respectivement 3 et 4 ème.
Arranda prend le départ en 350 cc
La foule impatiente se presse sur les bords du tracé tortueux de la piste.
Les marchants ambulants de churros enfument autant que les moteurs des bécanes.
Les hauts parleurs tout autour du circuit contribuent à diffuser musique, réclames et commentaires qui font monter la pression chez les spectateurs.
Il ne faut pas oublier que les courses de motos à cette époque étaient l’image même du progrès, de la modernité et du rêve de voyages.
Enfin c’est le départ pour 40 tours.
Les machines démarrent en trombe pour plus de 150 km.
Les pilotes restent groupées pendant les 8 premiers passages.
Fernando Aranda bat le record du tour en 2’25’’ à la moyenne de plus de 94km/h.
Il prend la tête sur sa 350 Vélocette et se détache suffisamment pour continuer sans crainte d’être rattrapé.
Dans ce cas il s’assurerait à la fois cette course et le Championnat d’Espagne en 350.
Vidal pert sa 3 ème place sur une casse au 10 ème tour.
Le français, P Boetch sur Terrot qui c’est maintenu longtemps en deuxième place chute vers La Font del Gat, sans autre conséquence que la perte de son beau classement.
Il redémarre pour tomber en panne et abandonner 2 tours plus tard.
Les pilotes allemands Ernst Loof et Otto Schanz finiront 2ème et 5 ème.
Tandis que le français René Boura terminera troisième à trois tours d’Aranda comme Alfredo Flores qui lui finira 4 ème.
Autour de la ligne d’arrivée, le public nombreux envahit la piste. On déborde d’enthousiasme et Fernando Aranda est acclamé et porté en triomphe sur les épaules des joyeux spectateurs remplis d’émotion.
La course des 500 cc
C’est l’épreuve reine du jour que tout le monde attend en 40 tours.
22 Coureurs se préparent sur la ligne de départ entre les 2 rangées des tribunes.
La plupart des spectateurs n’ont jamais vu un tel spectacle.
A Barcelone ce n’est que le deuxième Grand Prix auquel on peut assister.
Immédiatement pilotes et machines partent en paquet pour plusieurs tours.
Ils se livrent à une impressionnante bagarre passent à fond devant les tribunes pour filer vers la montée ou les moteurs sont particulièrement sollicités.
Aranda est parti sur sa 350 Vélocette, la même que pour la course des 350.
Avec Atoni Moxo la lutte est entamée.
Une première chute, c’est celle de Sant, tandis que le pauvre Paulot Boeutch tombe en pane encore une nouvelle fois après la course des 350.
Les Terrots seraient elle peu fiables se demande t’on …Enfin !
Les espagnols se tapent la bourre, Aranda, Vidal et Moxo se suivent.
Aranda a déjà 12 secondes d’avance.
Pendant ce temps Stanley Woods fin tacticien reste derrière les 1ers concurrents tout en tournant avec une régularité d’horloge.
Nouvelle chute, c’est celle d’Anderson qui abandonne.
La course est longue et difficile.
Au 7 ème tour Moxo essaye de porter une attaque sur les deux premiers mais Aranda reste en tête de la course.
Stanley Wood, sur sa 500, sans trop tirer sur son moteur n’est plus très loin.
Il remonte sur Aranda qui fait tout ce qu’il peut sur sa 350 cc qui a déjà tout donné dans la course précédente.
Dans les derniers tours Woods double Aranda et établit le record de 2’22’.
Wood a joué sur le fait que sa machine est supérieure à celle d’Aranda qui elle se trouve rapidement fatiguée.
Derrière, la lutte ne faiblit pas jusqu’à l’arrivée.
Joaquin Vidal fait une course régulière qu’il termine 3 ème.
Et avec Aranda ils ont battu beaucoup de pilotes internationaux.
Stanley Woods est le vainqueur.
Le public beau joueur malgré la déception de ne pas avoir vu gagner Aranda fait un triomphe à Stanley qui est acclamé avec sympathie comme le matin en 250.
A l’arrivée pilotes et machines tous sont dignes d’admiration.
Cela confirme combien ce tracé est dur et sélectif avec les gros freinages dans la rapide descente et fortes accélérations dans toute la montée.
A cette époque on tournait sur le circuit dans le sens inverse à maintenant. Seuls les hommes et les bécanes bien préparées peuvent supporter ce régime.
Stanley Wood affirme la grande classe de pilote qui lui a précédé.
On ne peut regretter que Fernando Aranda qui a fait preuve d’une grande sportivité depuis ses 1 ers tours en 350, n’ai pas fait l’erreur d’utiliser u ne 350 au lieu d’une 500.
Il croyait sûrement que, sur ce circuit rapide mais aussi sinueux et avec de gros freinages dans la descente, ce serait une moto plus légère et maniable.
Fernando avait oublié qu’il avait face à lui un homme, Woods, meilleur pilote d’Europe aussi habile que téméraire qui a exploité et su exploiter sa supériorité technique.
La 500 fatigant moins que le 350 dans la montée.
De plus après la course du matin la machine de Fernando était moins performante.
Stanley Woods avait misé là-dessus et sut faire une course d’attente. Il fondit sur Aranda dans les derniers tours.
Ce qui n’empêchera pas Aranda pour cette année 1934 d’être couronné Champion d’Espagne en 350 et en 500.
On peut lire dans La Vanguardia du lendemain :
« Grâce à cette organisation parfaite et bien minutée, les passionnés de motos étrangers repartent de Barcelone en prenant compte à l’avenir de ce beau et dur circuit de Montjuich plein d’avenir où tous les records sont tombés dans des courses palpitantes sous le soleil de Catalogne. »
La remise des prix se fit en présence des personnalités du monde sportif et politique Espagnols et Catalan.
Parmi lesquelles il faut noter le Président de la Généralité de Catalogne Lluis Companys (en haut de la photo à droite).
Quelques années plus tard, après la guerre civile il partira en exil en France où en 1940 il sera arrêté par la Guestapo.
Le régime de Vichy le livrera au Franquistes qui le fusilleront à Montjuich … à deux pas du circuit …
Dans un très beau livre préfacé par Angel Niteto et John Surtees et signé de Javier del Arco de Izco, Enric Roca et Àlex Vérgés.
On peut retrouver les souvenirs des 55 ans d’histoire du circuit de Montjuïc.
Ainsi que de belles photos de Joan Ségura et bien d’autres dont certaines sont dans cet article.
Jose Maria Galindo me signale également que Fernando Arnanda Gruas avait participé encore à une course de Vétérans en 1964.
Fernando y avait terminé second sur une Ossa.
Palmarès plus ou moins complet de 1927 à 1953