Les motos retrouvées de Miquel Simó

Les motos retrouvées de Miquel Simó

 

Photos  © collection Dulcis Simo, texte de C Camberoque    

Reproduction interdite sans l’accord des auteurs.

 

Depuis Barcelone, Dulcis Simó vient de m’envoyer des photos des motos fabriquées par son père, Miquel Simó Sanchez.

Dulcis vient en effet de retrouver et racheter certaines de ces machines rarissimes.

_monttee-IMG-20230225-WA0011(1)

 Même  si  les productions des motos Simó ont été industrielles elles ont été fabriquées en petit nombre d’exemplaires.

Il y a plus de 90 ans !

En retrouver actuellement n’est pas du tout facile.

C’est dire le plaisir de Dulcis lorsqu’elle a découvert  ces machines.

Simo-de--cote-ROUGE- 

Malheureusement je n’ai que ces photos sans autre informations techniques et il m’est difficile de les identifier précisément. 

De 1929 à 1932 Miquel Simó Sanchez a construit deux séries de motos, suite à une commande de l’armée.

Je pense que celle ci dessus, rouge, en doit être une, probablement une 148 cc.

 Moto-Simo-verte-haut-

 Le deuxième des deux modèles à son catalogue est cette 250cc verte, munie d’un  moteur de deux temps. 

gp-MOTEUR--Simo- 

Sur la photo ci dessus on voit bien le levier de vitesses, le moteur et ses ailettes, la boite à vitesses, le carbu, la suspension de la selle et ce qui doit être la dynamo. 

Simo-MOTEUR 

De l’autre côté on découvre la transmission, l’embrayage et on voit bien qu’il y avait deux tubes d’échappement sur ce moteur.

Simo-RESERVOIR-VERT 

Vu  la forme de la selle, en deux parties, on pourrait penser que cette moto a été utilisée en course.

coté-droit-IMG-20230225-WA0010 

La partie arrière de la selle servait au pilote pour se coucher sur la machine.

Ainsi il offrait moins de prise au vent et gagnait quelques km/heures en vitesse de pointe.

Simo-verte-3-quart 

On peut dire qu’elles étaient bien belles ces motos Simó !

 Simo-250cc1931   Signature-Simo-

 Moto-Simó-rouge-    Moto-Simo-1930--

 Miquel Sanchez Simó était né en 1907.

Dès son adolescence en 1921 il commença à courir sur une bicyclette à moteur auxiliaire, BMA.

dkw-velo-bmc- 

La bécane, munie d’un moteur DKW de 118 cc qu’il a monté lui-même frise les 85 km/h.

Pas mal non ?

dkw-IMG-20230225-WA0006 

Vu la configuration de cet engin, avec tout le poids a l’arrière, moteur et pilote …

Je crains que sa conduite fut quelque peu particulière …

et casse gueule…

BMA-Simo--camion--IMG-20230225-WA0001 

J’ai du mal à m’imaginer au comandes de cette BMA … et en course !

148-Simo-ROUGE 

La Simó 148 de 1924 avec un moteur 2 temps de 148 cc.

Elle lui permettra d’obtenir une première victoire sur l’Autodrome Terramar de Sitges en 1924.

On s’éloigne considérablement de la BMA.

A cette époque la marque de chocolat Amatller offrait des images aux acheteurs de tablette de chocolat parmi lesquelles une image en couleur de Miquel Simó.

Simo chocolat amatller photo IMG-20231212-WA0002

Miquel semble être photographie et colorié auprès de la  148 qui semble être une des premières version de sa machine.

Au dos de cette image on peut lire le texte suivant.

Simo-chocolat-amatller-pub--

Obsequio del chocolate Amatller : « Offert par le chocolat Amatller ».

Déjà avant 1925 la publicité commençait à utiliser le prestige des champions de moto !

C’est dire le prestige de Miquel Simó, encore tout jeune en ce temps là !

3-dans-camio-IMG-20230225-WA0012(1)

 En route pour le garage !

Bravo Dulcis !

REMORQUE-IMG-20230225-WA0017

Après la guerre d’Espagne  Miquel Sanchez Simó met au point des tricycles.

Des engins de transport légers, mais aussi des minis voitures à moteur Hispano Villiers de 200cc.

C’étaient les ancêtres de ce qu’on appellera les Biscuter.

Voir : 

http://charlescamberoque.unblog.fr/2014/02/06/el-biscuter/

Simo-tricycle 

La marque Simó avait ainsi beaucoup de modèles à la production.

Comme le triporteur sur la réclame suivante.

affiche-moto-simo-

 

Dulcis se souvient des balades en famille sur les engins de son père

Famille-Simo-sur-tricycle--ht

On les voit tous les quatre avec sa mère et sa grande sœur dans les rues de Barcelone  vers 1957.

famille-Simo-sur-tricycle-

Quand elle a été plus grande Dulcis se souvient qu’elle s’occupait du tricycle.

 Elle faisait les vidanges, purgeait l’essence et nettoyait la bougie lorsque elle perlait.

M-Simo-et-saf-voiturette-Simo-

Miquel Simó est en passager  avec leur chat blanc sur l’autre siège et Dulcis aux commandes.

tricycle-Simo-

Les restaurations vont commencer par le tricycle.

game-moto-simo-

 Quelques modèles Simó sur un catalogue d’époque.

Simo-rouge-cote-gauche-

Un certain travail reste à faire mais les motos sont en bon état et quasiment complètes.

Simo-rouge-coté-droit

J’ai hâte de voir et entendre ces belles machines en état de fonctionner.

Verte au garage

Parmi tout le matériel que Dulcis a racheté il y a beaucoup de cartons avec diverses pièces.

Pieces-bac-bleu-

Plusieurs lots de nombreuses pièces font penser qu’il serait peut être possible de remonter entièrement une de ces motos.

Tubes-moto-Simo-2-BIS-

De beaux tubes d’échappement qui pourront être utilisés sur les deux motos qui n’en ont pas.

Signature-bois-Simo-

Et puis parmi tout ce matériel il y a des pièces splendides en bois.

Certaines portent même des références

2-pieces-simo-bois-

Sur d’autres on peut lire la marque Simo

moto-simo-signature-carters-bois-4-

On reconnaît des carters moteurs

moto-Simo-pièces-en-bois

Le travail du bois est splendide et d’une très grande précision

moto-simo-piece-bois-ronde-1-

Qui pourra me dire à quoi correspondait ce moule ?

pieces-bois-moto-simo

Un véritable puzzle.

piece-metallique-culasse-

Il me semble que nous avons ci dessus un ailletage de culasse brut de fonderie.

Cylindres-moto-simo

D’autres culasses prennent un air de sculptures d’une grande beauté.

3-cylindres-moto-simo-

Peut être que tout ces éléments pourraient constituer un musée de la marque Simó.

A la gloire aussi du grand pilote et créateur Miquel Simó Sanchez …

 

Voir aussi : 

Miquel Simó i Sànchez, 1907-1977.

Ingénieur, constructeur,  pilote de motos et premier fabricant de moto en Espagne.

 

http://charlescamberoque.unblog.fr/?p=9833

 

Miquel Simo un constructeur et pilote oublié 

 

Miquel Simo un constructeur et pilote oublié

 

 

 

 

 

 


Archives pour la catégorie Motos

La Terrot Racing 175 R 2022 de Kerlaugé

La Terrot Racing 175 R 2022 de Kerlaugé

 

La construction de cette machine est avant tout une histoire d’amitié, de rencontres et de passion pour  ces motos qui ont illuminé notre jeunesse et nos rêves.

Auge-kerlo-175-racing-2022L1130051 

Tout avait commencé il y a fort longtemps lorsque j’avais acheté ma première moto qui a donné le nom à ce blog.

Jean Paul Augé et moi, nous avions tout juste le permis.

Avec mes piètres notions de mécaniques j’avais rapidement  transformé ma Terrot Ténor en moto … qui évoquait vaguement la course.  

Ensuite Jean Paul a acheté une 175 Terrot Rallye. Sur les routes des Corbières nous roulions en nous imaginant être au Tourist Trophy.

Après avoir laissée nos motos 30 ans au garage beaucoup de temps était passé lorsque Jean Paul m’a suggéré de restaurer ma Ténor.Puis il s’est attaqué à la sienne.

Entre temps nous avions rencontré Thierry Philippon et ses merveilleuses Terrot, Ténor et Rallye.

Jean Paul a eu alors l’envie de transformer à son tour la sienne en la machine de courses dont nous avions rêvé il y a … dans les cinquante ans …

2022-JP-Auge-L1130015-2 

Jean Paul ayant parlé de son intention avec Yves Kerlo, ce dernier qui était entre autres un admirateur des frères Nougier, c’est pris de passion pour ce projet.

Quant on connaît l’extraordinaire travail de préparation et restauration de Kerlo … et sur des machines prestigieuses, c’est épatant qu’il trouvât finalement amusante cette idée. 

2022-y-kerlo-L1130011 

Dès lors, tous deux ont imaginé cette nouvelle évolution de la Rallye qui vient donc d’entrer dans la famille des Terrot déjà développées par notre ami Thierry Philippon.

Par ces précieux conseils, ce dernier s’est bien occupé de la partie moteur qui est passé à 186 cc en suivant ses recettes. (Voir précédents articles dans ce blog)

Cadre-175-Terrot-2021   

Mais je laisse Jean-Paul nous raconter :

Je suis arrivé chez Yves  avec le cadre, son bras oscillant, la fourche et les « boites à roulement » pour les monter sur la colonne de direction, le moteur « vide (= carters + cylindre + culasse + couvre-culbu), le carbu (pour son encombrement), le tube d’échappement (idem), et le fameux petit réservoir que j’ai trouvé chez  Zubikes à Fuveau qui importe des copies chinoises de pièces et une Honda inspirée d’une CR 110 dont provient ce réservoir.

cadre-et-moteur- 

Le temps d’installer le cadre sur le marbre, et en avant la disqueuse. 

Sans-titre-1 

 Yves a coupé tout ce qui est inutile, jusqu’à la partie arrière dont on a dit qu’on la referait complètement. 

decoupe-cadre- 

Puis on a installé les carters en place, avec cylindre, culasse et couvre culbu, et on a accroché le carbu pour voir ce que ça donnait, et tant qu’à y être, idem pour le pot, et finalement le réservoir.

4-PHOTOS--1 

Et là, Yves s’est arrêté un instant pour regarder le tout, et dire : 

« Ah oui ! Quand-même… ça va avoir une sacrée gueule ! ». 

On voit donc que ça avance vite et dans le bon sens, et en plus on est totalement en phase sur l’objectif et les choix, c’est un vrai bonheur !

4-IMAGES-CADRE-1 

 Ce matin, ça avait commencé par un petit moment de production de jus de cervelle, au cours de laquelle il est apparu que les choses seraient moins simples qu’on ne l’avait imaginé au départ.

Et à chaque étape de la cogitation, il y avait encore un morceau de l’ancien cadre qui se trouvait condamné à disparaître, et cela malgré la volonté constamment réaffirmée de se maintenir au plus près du cadre d’origine, sauf qu’il n’y avait pas vraiment de solution valable pour respecter cette condition.

Et donc on a coupé, coupé, et recoupé. Mais on a mis certains morceaux de côté pour les réutiliser.

cadre-proto-110

« Taille de guêpe » des tubes supérieurs, pour respecter la largeur du réservoir, mais retrouver ensuite la largeur voulue pour l’assise du pilote.

Et puis on avait commencé par prendre certains repères, comme la position de l’axe du bras oscillant.

Ensuite on est tombé d’accord sur la façon d’obtenir le bon alignement général.

Tout un petit travail au terme duquel on a pu commencer à couper du tube neuf et à le cintrer. 

cadre-proto-114

Au fur et à mesure, on discute du résultat obtenu, et on essaye de se poser un maximum de question, quitte à dire que c’est bien d’y avoir pensé, mais qu’il n’y a pas de raison de s’interroger davantage.

Et petit bout par petit bout, on est donc en train de reconstruire le cadre.

2-photos-cadre-moteur-carbu-2-A 

 Chouette boulot où chacun met son grain de sel, lui avec toute son expérience, et son savoir-faire, et moi avec mes connaissances théoriques et quand même pas mal de simple bon sens.

Et on n’a aucune peine à tomber d’accord. Kerlo est vraiment une « pointure »

 maquettage-cadre-proto-040

On gardait les fixations avant et arrière, les berceaux entre les deux, et le tube supérieur.

Et sur cette base, Yves proposait donc un tube qui partait du berceau inférieur et remontait vers l’ancrage de l’amortisseur arrière (idem de l’autre côté, bien sûr), puis un tube qui partait de l’axe du BO (bras oscillant), montait sous le réservoir et rejoignait la colonne de direction.

Et enfin un tube horizontal sous le réservoir, prolongé lui aussi vers l’ancrage du bras oscillant et supportant la selle. 

Problème : le raccordement au berceau inférieur et le contournement du BO obligeaient à « décaler » latéralement le nouveau tube  ce qui n’était pas satisfaisant et était un peu inesthétique, non ?  

2-photos-détail-moteur-et-cadre- 

On note au passage la belle allure du réservoir, avec l’empreinte pour la sangle classique, ainsi que sa faible largeur au niveau des genoux du pilote.

Solution : « et si on coupait ? Oui, mais quoi ? Et comment ? Et après ? » Et là, ça a duré un bon moment, car c’est là qu’on a bien été obligé de commencer par prendre des repères.

Première chose : Yves a fixé un long fer plat sur le plan de joint du demi-carter gauche. 

cadre-proto-074 

Le fer plat étant sans déformation visible ou mesurable, il matérialisait dès lors très convenablement l’orientation de l’alignement général de la machine.

La suite a consisté à enfiler une broche rectifiée dans le tube qui reçoit normalement l’axe du bras oscillant et à préparer deux cornières destinées à être elles aussi traversées par cette broche, et ensuite être pointées sur le marbre. 

cadre-proto-053 

Une cote caractéristique du positionnement longitudinal de l’axe du BO par rapport à celui de la colonne de direction a été relevée, et notée… sur le marbre, pardi !

Le moteur a été déposé et mis en lieu sûr : dans la poubelle !

moteur-poubelle- 

Puis ré-alignement de l’ensemble grâce au fer plat, et positionnement des équerres supportant la broche matérialisant le futur axe géométrique du BO.

Nombreuses mesures, et contre-mesures pour qu’il n’y ait plus de doute sur le bon résultat.

Et enfin, pointage des équerres sur le marbre

Yves avait aussi positionné et bloqué sur le marbre un portique destiné à servir de référence géométrique pour l’alignement de la partie arrière.

Là aussi, bonne séance de calage…  Rustique sans doute, mais efficace et suffisamment précis.

Les équerres qu’on voit ici et là ne sont pas là pour faire joli, mais sont constamment utilisées pour contrôler toutes les étapes du travail.

 equerres-cadre-proto-076

D’ailleurs comme on le voit sur la photo il y en une en place tout au bout du fer plat pour garantir le bon alignement pendant la mise en place des deux premier tubes.

Le fameux tube de l’axe de la pédale de frein ayant été conservé, il se retrouve promu au rang de simple entretoise

Du coup, ses extrémités sont « découpées » en « gueule de loup » pour être soudées sur les berceaux.

Fin du chantier, et rangement du marbre (monté sur roulettes).

Mais pour le plaisir de l’œil, présentation d’une selle monoplace prélevée sur la OSSA SPQ de Yves.

Pas mal, mais un poil volumineuse et dessin à améliorer. Mais ça permet d’avoir une base de réflexion.

selle-cadre-proto-077 

Donc la configuration est pratiquement figée, et on ne devrait plus en dévier.

Elle offre une bonne simplicité de réalisation, et n’a rien d’anachronique par rapport aux solutions utilisées à l’époque = Padovani aurait pu le faire.

Et Nougier aussi d’ailleurs si on regarde la 125 de Crivello ou la 250 de Kaci en 1971/72

Tout sera en tube étiré sans soudure de diamètre 25mm, comme les berceaux.

retouche-selle- 

Et d’abord une photo de l’envers du réservoir : comme on le voit le « tunnel » est assez large près de la colonne de direction, mais se rétrécit beaucoup vers l’arrière au point de ne plus pouvoir accueillir le tube supérieur du cadre.

D’où le recours à la disqueuse.

les-deux-berçots-cadre-proto-081 

Les deux berceaux vus de l’arrière, positionnés sur le portique du marbre

yves-cintrage-083 

Séance de cintrage. Les pieds de la cintreuse sont boulonnés au sol. Rien qu’avec du tube de 25mm, c’est plutôt musclé (bras de levier de plus 1m70) mais ça marche encore.

Qu’en serait-il avec des diamètres supérieurs ?

Pointage des tubes en place ;  à la brasure, car facile à défaire si besoin.

cintrage-090 

La cintreuse. Ce n’est pas une machine bricolée, mais un vieil instrument autrefois vendus aux ferronniers.

Après pointage, on a vérifié que la culasse sortait sans difficulté. 

cadre-proto-091 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’arrière de la fixation moteur avec ce qu’on a gardé de l’ancien cadre à ce niveau. Le tube d’axe de la pédale de frein sert désormais d’entretoise, pas plus. 

detail-cadre-proto-097 

D’une façon générale, tous les tubes apparaissent brillants, car après avoir été coupés, et avant d’être cintrés, ils ont tous droit à un petit coup express de toile émeri sur le tour.

Ce n’est pas un procédé très académique, mais exécuté par un opérateur expérimenté et conscient des risques encourus, donc prudent, ça va très bien.

details-cadre-        

Préparation des tubes supérieurs, dans le prolongement du premier tronçon, pour suivre la ligne du réservoir, et en allant s’appuyer sur l’extrémité supérieure des deux berceaux, ou aboutiront aussi les amortisseurs.

moteur-Augékerlo--186 

On a donc arrêté les frais, et on a remis le moteur en place avec le tube d’échappement et le carbu, ce qui a donné l’occasion de voir comment on pourrait positionner la cuve d’icelui.

Au total, on est quand même assez contents d’arriver à obtenir un truc qui soit visuellement très compact.

av-bras-occillant-cadre-proto-126 

Il faut dessiner le détail du montage du bras oscillant.

On a opté pour des bagues bronzes conformément au style de l’époque

presque-montee  

Le fait de travailler avec quelqu’un d’expérimenté comme Yves est un énorme avantage, car outre le savoir-faire, il a la vision globale qui lui permet d’anticiper.

selle-res-huile     

Le réservoir d’huile a du être recréé avec le classique bouchon transparent qui ne vient plus sur le côté mais qui est entre la selle et le réservoir d’essence dans une position très anglaise. 

carbu-cuve-filtres  

Le carbu et sa cuve prennent leur place derrière le réservoir d’huile entre deux tubes du cadre.

Un filtre à essence entre carbu et  le bidon et aussi un filtre à huile entre le réservoir d’huile et le moteur.

 Sacha-Lakic,-fameux-designer-moto-qui-a-beaucoup-aimé-la-Terrot-175R 

Sacha Lakic, fameux designer moto de passage chez son ami Kerlo a beaucoup aimé la Terrot 175R.

2-photos-moto-vers-fin- 

Le travail a bien avancé et il reste un passage à la peinture.

Le moteur reconstruit suivant les préconisations et recherches de Thierry Philippon est tout à fait en harmonie avec la partie cycle. 

Sur cette machine tout est conçu dans une échelle très juste et équilibrée.

Toutefois Yves Kerlo aurait aimé aller plus loin, quitte à s’éloigner de la machine et de l’époque d’origine pour obtenir un engin beaucoup plus contemporain.

De toute façon l’ensemble donne une incroyable impression de puissance !

Probablement celle là qui aurait pu rivaliser avec les fameuses Morini, grandes rivales de l’époque.

Yves-Kerlo-Jean-Paul-Augé-2022-L1130048 

Et voilà le travail ! La Terrot est terminée reste encore de la faire tourner pour une fine mise au point.

175-Terrot-Racing-2022175-Terrot-Racing-2022 175-Terrot-Racing-2022-A-

La selle grise avec un fileret rouge fait tout à fait référence à celle des Rallyes de l’époque d’Edmond Padovani, tout comme la couleur bleu choisie pour cette œuvre d’art.

Kerlo--sans-casque- 

En piste ! Il ne manque que le compte tours maisYves Kerlo a été surpris à pleine vitesse, en limande et sans casque… dans son jardin !

 travail-sur-carters

Sur le côté gauche du moteur une prise pour le compte tour a été fabriquée et intégrée au carter.

Tandis que de l’autre côté Yves montre  l’installation du câble d’embrayage qui passait sous le moteur et qui vient maintenant en haut.

détails-aerations- 

Une série d’aérations ont été fabriquées  à divers endroits comme sur le carter gauche, les freins ou le cache derrière lequel se trouve le carburateur.

freins-et-détails- 

Le frein Grimeca est équipé de belles ouïes d’aération.

JP-Auge-et-sa-Terrot-Racing-2022 

Jean Paul et sa belle machine qui aurait pu exister si Terrot n’avait pas lamentablement fermé en 1959, absorbée par Peugeot. 

L’histoire de cette 175 Terrot mériterait tout un livre car je ne peux ici donner tous les détails de cette transformation, re-création !

Une bien belle moto en conclusion d’une belle histoire qui concrétise de nos rêves de jeunesse. 

Bravo les amis ! Je veux la même !!!

 

 

Depuis quelque temps   »Unblog », qui héberge mon blog, a changé le contrat que j’avais passé pour ne pas avoir de publicités.

Bien entendu ils me demandent de payer encore plus, pour à nouveaux ne plus avoir de ces horribles pub qui envahissent les écran.  

Cette pratique commerciale me semble douteuse et bien décevante.

Depuis plus de 10 ans j’ai payé un abonnement pour ce blog qui me revient trop cher.

Je ne suis pas sûr de continuer dans ces conditions merdiques. 

Les Japauto de Thierry Chalmé

Les Japauto de Thierry Chalmé

 

Texte C Camberoque. Photos C Camberoque et J Potherat

 

A lire et regarder sur un grand écran d’ordinateur 

Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur.          Pour accéder au sommaire complet du blog, cliquer :  ICI

 

atelier de T Chalmé © Camberoque L1100069 

Thierry Chalmé a commencé par rouler sur une 125 Honda CBS dès 1974.

C’est à cette époque qu’est née chez lui une grande passion pour Honda.

Japauto de T Chalmé © Camberoque L1100064 

Dès la sortie des Japauto, comme moi et beaucoup d’autres de notre génération, Thierry a rêvé devant les vitrines du magasin Honda Japauto, avenue de la Grande Armée à Paris.

thierry-chalmé  © Camberoque-

Rappelons pour les plus jeunes que ce concessionnaire avait modifié les 750 Honda pour réaliser les machines qui seront nommées les Japauto.

_m-rougerie-bol-d-or-1970 © Camberoque

Au départ il y a cette 750 Honda d’usine engagée par Japauto, le concessionnaire qui gagne le Bol d’Or 69, pilotée par Michel Rougerie, sur la photo ci dessus.

Mais à l’époque les Japauto étaient tellement chères qu’elles restaient un rêve inaccessible.

Maintenant, dit Thierry, je me rattrape !

9japauto©camberoque 

Deux  modèles étaient disponibles, la 950 SS avec une carte grise Honda équipée des accessoires et préparations moteur de Japauto.

atelier de T Chalmé © Camberoque L1100072 

Il y a aussi une 1000 VX, toujours sur une base de 750 Honda avec carte grise spécifique Japauto.

Ce qui donne alors  à cette machine la nationalité Française, détail qui va avoir son importance.

Japauto © C CamberoqueL1100078 

En effet, en ce temps là, l’Espagne était aux mains d’un dictateur qui avait pris le pouvoir à l’issue de la guerre civile espagnole en 1938.

Les rails des trains espagnols n’avaient pas le même écartement que ceux des trains français, tant il craignait une invasion de ce côté là !

Sa politique était d’interdire tous produit japonais, dont les motos qui ne devaient pas venir concurrencer les machines de fabrication espagnole.

atelier de T Chalmé © Camberoque L1100066 

Du coup, les françaises Japauto grâce à leur nouvelle nationalité, pouvaient être  importées et vendues en Espagne !

Belle astuce, bravo Senior Vilaseca de Japauto !

atelier de T Chalmé © Camberoque L1100093 

Et il y en eu beaucoup des Japauto qui font maintenant le bonheur des collectionneurs espagnols alors qu’en France il en a très très peu.

D’après Thierry, il ne resterait plus dans notre pays que deux 1000 VX, dont la sienne.

C’est notre ami commun, Jean Marc Gomez qui fait de la mécanique sur ces belles Japauto et qui m’a présenté Thierry Chalmé.

JM Gomez et T Chalmé © Camberoque

L’histoire des Japauto commence dans les années 60.

Voir :   https://www.bike70.com/japauto.html

JM Gomez et T Chalmé © Camberoque L1100059 

Le charismatique Christian Vilaseca et son associé Robert Assante, lui même pilote, sont les concessionnaires Honda.

On pouvait admirer dans leur belle boutique, outre les motos, les voitures  Honda dont la fabuleuse S 800  et les petites N 360 et N 600.

(Avec laquelle, en ce temps là, étant copilote pendant un rallye, nous avons eu la chance avec mon copain Jimmy, de sortir à peu près indemnes d’une rencontre imprévue et violente avec un gros platane…)

C-Villaseca-ravitaille-M-Rougerie-bol-d-or-69 

Francis Boutet nous dit dans l’excellent site :   https://www.bike70.com/japauto.html

En 1969: Pour le renouveau du Bol d’OR à Montlhéry,  Japauto engage une Honda CB750 usine, récupérée en dernière minute, prévue pour des pilotes anglais.

daniel-urdich-sur-la-honda-750-au-bol-dor-1969-a-montlhery 

En effet , les organisateurs avaient décidé que, pour la reprise du bol, la course serait nationale, donc, privée de pilotes étrangers.

Cette moto fût conduite de main de maître jusqu’à la victoire par un équipage français : Daniel Urdich et Michel Rougerie (alors jeune mécano chez Japauto).

victoirebol69© J Potherat 

La moto : une CB750 Honda (n°61) (pas encore commercialisée en France au moment du bol), environ 72ch pour 180kgs.

Carbu de série avec cornets, 4 pots mégaphones raccourcis , boite à vitesse revue avec 1ére longue, commandes reculées avec sélecteur inversé.

La fourche et les amortisseurs étaient d’origine, un deuxième disque était ajouté à l’avant pour les freins ainsi qu’un double cames de 200 mm à l’AR ».

bol-70-japauto-officielle-et-ossa--Leon-Prandi- 

En 1971 Japauto  eut donc rapidement l’idée de modifier une 750 et 500 Honda en augmentant la cylindrée, dans un premier temps.

Puis après la victoire au Bol de 1972, Japauto en profite pour proposer en kit des accessoires afin de donner un look plus personnalisé à leurs productions en s’inspirant de la machine victorieuse.

moteur 1000 VX atelier de T Chalmé © Camberoque L1100083 

En 1973, un bloc cylindres plus gros sera monté donnant au moteur un aspect très caractéristique.

Un carénage au desing très particulier va apparaître sur les Japauto équipé de phares Cibié.

Son allure semblait très moderne pour l’époque quoique finalement son esthétique était discutable et a très vite vieilli.

Huguet Ruiz Japauto-1000-bol-74 

Les Japauto coutaient quasiment 3 fois le prix de la 750 Honda de base.

Il a dû s’en vendre une centaine en Espagne avec carte grise française.

Ce qui représente actuellement une ressource intéressante en matière de pièces et de modèles de collection.

Pendant une vingtaine d’années les Japauto ont participé à une centaine de courses d’endurance en remportant une quarantaine de victoires.

atelier de T Chalmé © Camberoque  L1100084 

Revenons dans le sympathique petit musée-salon-bar-atelier de Thierry Chalmé

atelier de T Chalmé © Camberoque 

Thierry nous montre ses trouvailles et les machines en cours de restauration.

T Chalmé © Camberoque L1100098 

Ici le fameux réservoir polyester à deux bouchons des Japauto. Dès 72.

atelier de T Chalmé © Camberoque L1100081 

Là un pot quatre en un presque prêt à être monté.

La-Japauto-du-Che atelier de T Chalmé © Camberoque 

On savait que le Che aimait les motos et avait roulé sur Norton…

Mais il faut croire que les Japauto  ne l’auraient pas laissé indifférent…

 

Une splendide 400 Four Super Sport va bientôt prendre la route.

atelier de T Chalmé © Camberoque L1100091 

Très jolie petite moto qui ravivera de bons souvenir à Jean-Paul.

atelier de T Chalmé © Camberoque L1100067 

Bien à l’abri du garage une belle 1100, puis une magnifique CB 1300 reste dehors devant la porte !

Japauto © C CamberoqueL1100106 

Serait elle la préférée de Thierry pour ses déplacements quotidiens ?

ma-Dresda-Japauto-Café-Racer-Festival-2019

Avant de terminer cet article je ne peux pas résister à l’envie de vous montrer la Dresda Japauto montée par Thierry Philippon il y a quelques années.

Une merveille !

 

Merci à Jean-Marc Gomez qui m’a amené et présenté à Thierry Chalmé. 

 

Gp de Carcassonne : dernières nouvelles

Grand prix de Carcassonne, dernières nouvelles, dernières trouvailles…

 

Par C Camberoque                                                        Pour accéder au sommaire complet du blog, cliquer :  ICI

 

Lorsqu’on écrit un bouquin ou qu’on publie un article, à la parution, immanquablement, on découvre des informations qu’on n’avait pas trouvées.

C’est terriblement frustrant !

Tous les auteurs vous le diront…

Mais avec internet et ce blog je peux vous faire part de mes dernières trouvailles :

- La 175 Carcassonne des frères Nougier.

- Les photos de Marcel Auriol

- 1935 : Dubois vainqueur à plus de 100 de moyenne en 175 

- Edmond Padovani et ses carnets secrets

 

 

La 175 Carcassonne des frères Nougier

Les frères Nougier étaient venus à Carcassonne pour courir le Grand Prix en 1935. 

(Voir plus de détails dans mon livre : Le circuit oublié)

La-175-nougier-carcassonne-1935

Dans l’excellent bouquin de FMD sur ces sorciers de la moto, je découvre qu’ils avaient appelée une de leurs machines de course : La Carcassonne ! 

Quelle surprise !

En effet, une nouvelle moto de leur préparation étant prête pour la course de Carcassonne, 1935, ils lui donnèrent tout simplement ce nom de  » La 175 Carcassonne »

Pour plus de précisions voir à la page 40 du livre de François-Marie Dumas : Motos Nougier Le rêve Français

Précision : Elle a couru en 1935 et pas en 1934 car en 34 le GP de France a été annulé à Carcassonne bien que la course a eu lieu pas en tant que GP de France mais GP de Carcassonne.

En 35 il y a eu le GP de Carcassonne mais pas non plus de GP de France.

Des péripéties que vous retrouverez dans mon livre Le circuit oublié.

Henri-Nougier-175-Carcassonne-1935

Sur la photo ci dessus Henri Nougier prend la pose avec la 175 Carcassonne.

Le décor ressemble aux bords de la piste de Salvaza au niveau de la ligne droite des tribunes et du départ.

Bien que la photo ait paru dans un Moto Revue pour illustrer un article qui traitait du GP du Comminge !

A l’horizon je crois deviner le massif de l’Alaric qui se voit très bien sous cet angle et qui est présent aussi sur la photo à droite de la ligne de départ et des tribunes.

Photo ci dessous, et voir la photo de Marcel Auriol un peu plus loin.

ligne-droite-salvaza-1934-

 

 

Les photos de Marcel Auriol

Il y a quelques jours je recevais un e mail de Christian,  petit fils de Marcel Auriol, 1900-1977.

Marcel Auriol était un sportif très connu dans l’Aude et amateur de photographie.

    M-Auriol-1900-1977-Carcassonne-

Marcel Auriol avait photographié plusieurs épreuves motocyclistes à Carcassonne (dont je vous reparlerai plus tard dans un autre article). 

Parmi ses images, à ma grande joie deux photos du Grand Prix de 1931.

photo-marcel-auriol-Salvaza-ligne-droite-des-tribunes

Dans la première image on distingue une moto en pleine vitesse sur la ligne droite des tribunes au niveau de l’aérodrome.

La photo n’est pas très nette, forcément, en ce temps là, les appareils ne possédaient pas des obturateurs très performants.

Mais on a l’impression de la rapidité de la moto et on voit que son pilote est couché sur sa machine.

L’attention et  la tension des spectateurs qui se détachent sur le ciel est aussi perceptible.

Dans le fond on découvre les tribunes que vous pouvez également voir sur une des photos ci dessus, un peu plus haut.

Une très belle image !

 photo-marcel-auriol-salvaza-1931-bernard-sur-new-map-500cc-equipe-de-suberville-toulouse-

Sur la deuxième photographie on est toujours dans le même secteur du circuit.

On voit un coureur et sa machine qui manœuvrent probablement pour se placer sur la ligne de départ.

Grace à la date de prise de vue et au numéro de la moto, j’ai pu déterminer qu’il sagit d’un pilote amateur nommé Bernard.

Il participait à la course de 1931 sur une New Map 500cc dans l’équipe de Suberville, un concessionnaire de Toulouse.

Pour plus de renseignements voyez dans mon livre Le circuit oublié où vous trouverez le résumé de cette course.

Merci Christian pour ce généreux envoi !

 

1935 : Dubois vainqueur à plus de 100 de moyenne en 175

Dans La Dépêche du Midi, journal publié à Toulouse et qui existe encore, j’avais trouvé une photo de Dubois, mal reproduite.

Du moins avec les moyens des imprimeries des quotidiens de l’époque. 

Photo ci dessous.

dubois , pado, 175 moy de 105 en 35

Je trouvais comme solution de demander à mon ami Jose Sales Albella, artiste peintre et dessinateur bien connu, de m’en faire un dessin.

dessin-de-jose-sales-albella

Ce qu’il fit comme pour de nombreuses autres photos d’époque qui n’étaient pas dignement reproductibles.  

Il a su traduire par son coup de crayon toute l’atmosphère qui est sur la photo.

Puis, beaucoup plus tard, je ne sais où, j’ai trouvé un tirage de la photo originale.

C’était pour moi comme un cadeau de Noël !

Dubois-GP-Carcassonne172

Et là, on voit plus de détails, comme il se doit sur une photographie.

A la page 110 de mon livre : Le circuit Oublié vous trouverez le résumé de la belle course qu‘André ou Jean Dubois (on ne sait pas exactement), venait de gagner sur une MM, une Morini d’avant Morini !

 

 

Edmond Padovani et ses carnets secrets

 Autre trouvaille : Edmond Padovani avait des carnets où il notait les faits de course, points importants des compétitions auquelles il avait participé.

Jean Paul Augé m’a fait connaître ces pages passionnantes.

Je crois qu’elles avaient été déjà publiées dans un catalogue du Club Arbracam.

carnet-notes-padovani-Carcassonne006

 » Gp de Carcassonne 1932 

A la suite des 500 lancés du « Michelet » la preuve était faite qu’il manquait 10 km à ma machine.

Peut être entre temps avais je gagné 4 à 5 km pour d’autres mise au point ?

Je savais à présent que je pouvais compenser la différence par rapport aux Pros d’autant plus aisément que le circuit était accidenté, c’était le cas.

C’est donc avec sérénité que je courrais seul à Carcassonne, le M.C.M (Moto Club de Marseille) n’ayant pas délégué d’autre représentant.

Pas d’étrangers mais d’excellents pros français dont Debaisieux ,Piscaglia, Bellagamba.

Sans prendre de risque je remporte la course devant Debaisieux 2eme à 13 secondes

Après Reims cela m’avait paru tellement facile.

Ce sera mon 3 ème Podium sur la 1 ère marche … si … »

 

A la page 41 et suivantes de mon livre Le Circuit oublié, vous aurez tous les détails de cette course que Pado gagne devant des pilotes professionnels. 

Cela explique le « … si … » de sa dernière phrase.

Car il devait se demander si les pilotes pro n’allaient pas porter réclamation puisque ils avaient couru avec un amateur … et qu’il les avait gagné !

 

L’année suivante en 1933

notes-carnet-Padovani1933-Carcassonne007 

« Gp de Carcassonne 1933

 Grand Prix de Carcassonne ?

J’ai remporté cette course l’an passé devant les Pros. C’était une Victoire.

Je ne me souviens pas pour quelles raisons, cette année, ces épreuves se sont déroulées séparément coté amateur et coté Pros. Ni pourquoi sur des distances plus grandes pour les amateurs ?

Ni pourquoi je n’ai pas participé à l’épreuve mixte, qui s’est déroulée l’après midi. Mystère ?

Je remporte la catégorie amateur à une moyenne supérieure de 13 km/h à celle des 350 cc !

Pourtant la moyenne du premier Pro en 250 CC est supérieure à la mienne. C’est étrange ?

Peut être nous avons été « gratifiés » d’une chance supplémentaire ?

Dans l’incertitude je ne puis considérer cette place comme une « Victoire » ! Et ne m’autorise pas à me gratifier d’un podium non mérité ?

J’en resterai prudemment à 6 pour le moment… « des fois qu’il pourrait y avoir …. Contestations » ? »

 

L’année suivante Padovani, toujours pilote amateur, s’étonne que l’organisation des courses de Carcassonne ait bien dissocié les amateurs des professionnels en 1933.

Et contrairement à l’année précédente !!!

Il semble vexé de ne pas avoir couru avec les professionnels et considère peut être que cette victoire n’en est pas vraiment une.

 

La photo d’Edmond Padovani vainqueur à Carcassonne en 1933.

Padovani-vainqueur-en-250-amateur-1933

Comme pour la photo de Dubois, « un jour ou plutôt une nuit »…  je découvre sur Internet une affiche pour une exposition organisée par Arbracam.

C’est bien la photo de Edmond Padovani que j’avais trouvée dans les archives d’un journal de l’époque.

Celle là aussi avait été dessinée par Jose Sales Albella (ci dessus) d’après le document de La Dépêche.

Photo prise à Carcassonne et pas ailleurs … par un photographe de La Dépêche en 1933 et publiée alors.

Padovani-vainqueur-en-250 cc-amateur-1933

Ah ! et quel plaisir que de voir la mine vraiment réjouie du jeunne   »champion marseillais » Padovani !

 Padovani-photo-dépêche-et-original-affiche

 

 

 

 

texte pub circuit oublié

 

 

 

La 125 Garelli GP d’Eric Martin Lanza

La 125 Garelli GP d’Eric Martin Lanza

 

Je vous ai déjà parlé d’Eric Martin Lanza dans ce blog, voir :

La moto une histoire de famille

Eric dans les stands Bol d’Or 2015

 eric-martin-lanza-et-sa-garelli-oct-2016

Cette année Eric a réalisé un vieux rêve en acquérant une machine de grand prix.

C’est une 125 Garelli que l’usine a confié en 1990 aux mains d’Alan Scott. 

A son arrêt des compétitions, il reste le dernier pilote Américain de catégorie 125, à avoir fait des saisons complètes. Il faut attendre 2007 pour qu’un jeune pilote Américain le fasse à son tour en 125. 

eric-et-50cc--garelli

Eric, lui, débute la compétition en 1971 sur une Garelli 50 préparée. Il se souvient :

Déjà à l’époque Marc Balazuc, mon actuel préparateur avait réalisé un pot de détente pour ma Garelli.

Car nous appartenions au même moto club.

 

« Le rêve de jeunesse devenu réalité« .

J’ai toujours rêvé d’avoir une moto d’usine, que je n’ai jamais pu me payer, et si possible une Garelli.

45 ans après, avec beaucoup de persévérance, je l’ai fait.

arrivee-de-la-125-Garelli-chez-eric 

Le 21 mai 2016, par un beau samedi de printemps, dans la région Milanaise, nous chargions la Garelli dans mon fourgon.

 

Une marque bientôt centenaire !

Bien que moins connue que les grandes usines italiennes comme Ducati, Guzzi, Benelli …etc, la marque Garelli va être centenaire ! Adalberto Garelli, pilote de motos et ingénieur l’a créée en 1919, construisant alors un deux temps 500 cc équipé de deux pistons pour améliorer le rendement de l’échappement.

REGGIO-Dell-Emillia-2005

Photographié par Patrick Barrabès ci dessus, la Garelli à double pistons dans sa version 350, présente à la bourse de Régio d’Emillia il y a quelques années !

Etonnant non ?

Sur le circuit de Monza, Adalberto Garelli se montre déjà à la hauteur des meilleurs quatre temps de compétition comme Rudge, Norton, Douglas…

Le train est en marche, Garelli participera aux Compétitions jusqu’en 1926, pour reprendre de plus belle de 1982 à 1990.

Et deviendra parallèlement, la marque aux 170 Records du Monde ! Qui dit mieux !…

Pour réaliser tous ses succès l’usine a su s’entourer d’autres ingénieurs de renom : Emilio Locati de la firme Veglia-Borletti et Monsieur Marelli qui est l’ingénieur de la firme Magnetti-Marelli toujours célèbre actuellement pour équiper en composants électriques d’inombrables bolides et surtout les machines de compétition notamment les Ferrari.

 

Dans les années 1960/70 les pilotes anglais de 50cc affectionnaient particulièrement les Garelli.

Elles étaient mises au point par de prestigieux préparateurs dans leurs ateliers privés.

chris-goose-mondello-park-garelli-50 Chris Goose sur 50 cc 

Chris Goose était l’un des plus connus, on le voit ci dessus, sur un Garelli 50, prit en photo à Mondello Park, le célèbre circuit Irlandais de 3,5 km, prés de Dublin qui accueille actuellement le championnat d’Irlande Super Bike.

La famille Agrati, des industriels de la région de Milan,  déjà dans le monde du deux roues,  fusionne avec Garelli en 1961.
Les derniers dirigeants de l’ere Agrati Garelli sont les deux frères Danièle et Marco Agrati. 
Et plus particulièrement Danièle  patron du Racing Team qui impulsera Agrati-Garelli jusqu’à son plus haut niveau. 

Actuellement, à l’instar de Benelli avec Quinjang, des capitaux Chinois ont acheté la licence Garelli et produisent grâce au passé prestigieux de cette marque des scooters 50 et 125 de belle facture et fiables.

 

La domination des 125 Garelli.

Et pourtant au début des années 80 Garelli dominait les compétitions en 50 cc et 125, gagnant 6 titres de champion du monde de 1982 à 1987, en participant à 75 Grand Prix pour 44 victoires.

garelli-gp-1990-alan-scottgarelli-nue-

Angel Nieto est 3 fois champion du monde en 125, Fausto Gresini en 1985 et 1986. 

Le sympathique Fausto Gresini qui assure actuellement les destinées du Aprilia Racing Team en Championnat du Monde. 

Luca Cadalora en 1987.

Leurs coéquipiers sont Alberto Geva 1979 (phase experimentale). Emilio Locati 1981 (Compétition Client en Course de Côte). Eugénio Lazzarini Vice Champion du Monde 1982 et 1984. Bruno Casanova  Vice Champion du Monde 1987. Luis Miguel Reyes 1988 (7ème GP France P.RICARD). Emilio Cuppini Champion d’Europe 1989 et Domenico Brigaglia. Ezio Gianola. Paolo Casoli. Stefano Caracchi. .  

le-team-garelli-monza-1982

 Les quatre mécaniciens du team sont fiers de poser derrière leurs pilotes et leur ingénieur Jan Thiel.

 

Les Garelli  championnes du monde

Les Garelli suivent dans la lignée les Minarelli 125 qui furent championnes du monde en 1979 et 1981, pilotées par le célèbre Angel Nieto.

Au décés de Vittorio Minarelli en 1981, son fils, cède à Garelli tout le département course qui inclus l’ingénieur Jan Thiel, mais aussi son pilote de pointe, l’Espagnol Angel Nieto.

jan-thiel-et-angel-nieto-Jan Thiel et Angel Nieto

Jan Thiel cet Hollandais, spécialiste de renommée mondiale pour les deux temps de compétition qu’il a développés chez Jamathi, Bultaco, Piovaticci et Minarelli.

Avec lui, le Garelli Racing Team sera 6 fois Champion du Monde en 125cc mais contribuera aussi beaucoup aux succés du 50.
Beaucoup plus tard, il rejoindra son ancien pilote, Fausto GRESINI pour collaborer aux destinées du Team Aprilia jusqu’en 2008 où il prendra une retraite bien méritée.

La nouvelle Garelli fit sa première sortie au grand prix d’Argentine 1982, pilotée par Nieto qui remporta le championnat du monde 125 devant son coéquipier Eugenio Lazzarini.

Eugenio Lazzarini qui n’était pas que pilote avait conçu un cadre monocoque en alu qui équipait ses 50cc.

En 1982 le cadre treillis de la 125 fut remplacé par le monocoque de Lazzarini.

garelli-démontage-juin-2016 

Une 250 Garelli fut aussi construite,  elle participe au Championnat du Monde de 1985 à 1989.

Si Angel Nieto  avouait ne  pas être à l’aise avec ; Maurizio Vitali, pilote italien, effectue de bons résultats comme une 4ème place au GP de Suède et Vice Champion d’Italie. 

maurizio-vitali-sur-la-250-au-taquet-!-(3)Maurizio Vitali

Le sympathique Maurizio Vitali veille à présent aux destinées de son protégé, Valentino Rossi (rien que ça!) en matière  de casque AGV et de combinaison Dainese.

garelli-250cc-1989-casoli La 250 Garelli

La 250 Garelli cadre « telaio Moretti » 1989.

Jean-François Baldé avait couru sur une 250 Garelli, en essais qualificatifs comme en course.

 

La Garelli Grand Prix 125cc 1 cyl d’Eric, appelée « Garelli Alan Scott »

En 1988 : Changement de règlement : la FIM impose le monocylindre.

En 125 cc les Garelli passent au mono. La machine d’Eric est une de celles là.

125-gp-garelli-eric-martin-lanza

Eric raconte : Ma moto vient du Musée Morbidelli de Pesaro où elle a été donné par un jeune industriel Turinais, Gilberto Sandretto.

Garelli est objet de culte et de collection.

cpte-tour-garelli-125-gp

Elle porte le numéro de course 9.

On la voit nettement sur le célèbre ouvrage « Garelli 80 ans d’histoire » de Danièle Agrati et Roberto Patrignani (archi connus en Italie et d’ou sont extraites quelques images) où on la découvre à la page 102 entre une Minarelli et une 50 Garelli à l’instar de la numéro 33 à la page 151 mais identique à la mienne.

 garelli-plaque-identification

Ma Garelli porte le châssis 004, cette année là 5 exemplaires ont été fabriqués.

Un exemplaire a été détruit complètement dans un terrible accident. 

garelli-dernier-gp-le-mans- 

Ma moto porte toujours le timbre du contrôle technique du GP de France au Mans en 1990.

Pièce visible sur le réservoir et que nous avons conservé religieusement.

6dec-garelli-125-gp

L’imposant dosseret de selle et le carénage ont été étudiés dans la soufflerie de l’usine Fiat de Turin.

Lors des bourres mémorables pour la première place, souvent entre les deux pilotes officiels d’ailleurs, les Garelli étaient reconnaissables au premier coup d’oeil.

poly-garelli 

Cette machine même, a été pilotée en Championnat du Monde par l’Américain Alan Scott, pour la dernière fois en 1990.

Elle participe à 10 Grand Prix. Scott avait pour  coéquipier Domenico Brigaglia.

alan-scott-garelli-125-

L’usine Garelli victime d’actionnaires majoritaires mais étrangers au monde de la moto ferme en 1991.

 disque-garelli-125-gp-

Magnifique disque Zanzani de 260 mm, la célèbre fabrique italienne.

Le système anti-plongé est typique des Garelli d’usine

 

Alan Scott

 

Alan Scott pilote Américain court en 1987 sur une 125 cc EMC dans le Team Anglais Seven UP, puis en 1988 il pilote une 125 Honda et finit 12 ème aux Championnat du Monde.

10-11-2016-commandes- 

En 1989 il fera un bon classement en finissant 3 ème au Grand Prix d’Australie toujours sur Honda et derrière Alex Criville qui est premier.

Puis il fait la 9ème place en Autriche.

Cela lui offrira une 10 ème place au Championnat du Monde.  

garelli-commandes10-11-2016                                  

En 1990, chutes, abandon, non qualification… égrènent la pire des années de compétition de Garelli.

La meilleure place de l’année d’Alan Scott sera 15ème au GP Autriche à Salzburg.

Ces mauvais résultats sont en partie à mettre sur le compte de la nouvelle réglementation.

En effet, à partir de 1988, la FIM impose le monocylindre aux 125.

De là, à arrêter l’insolente victoire de Garelli, 6 fois Champion du Monde avec leur bicylindre, il n’y a qu’un pas. 

Volonté des lobbies Japonais pour promouvoir leurs motos qui accéderont ainsi à la suprématie ?…

Par manque de temps le modèle n’a pas pu être développé comme il aurait pu.

Jan Thiel nous disait qu’ils se sont présentés au premier grand prix de la saison sans avoir pu passer la moto au banc d’essais.

scott-alan-Alan Scott

En 1991  Alan Scott   participe au championnat du monde sur une Honda 250cc.

Puis en 1993 :    Alan  participe au championnat du monde sur une Harris/Yamaha 500cc

Alan-Scott-

A partir de 1994 nous perdons sa trace…

Alan Scott est très peu médiatisé. On sait très peu de choses sur lui …

Jean François Baldé qui a lui même piloté la 250 au GP d’Angleterre en 89 se rappelle vaguement de lui.

 

 Caractéristiques de la Garelli Alan Scott :

Poids à vide : 78 kg. Réservoir : 15 L. Cadre monocoque en aluminium Y05-90. Fourche Forcella Italia. Bras antiplongée caractéristique.

Frein simple disque avant Brembo avec étrier à 4 pistons. Disque avant Zanzani 260 mm, arrière Zanzani 195 mm. Jantes Tecnomagnesio.

 moteur-et-suspension-

Amortisseur arrière White Power. 

Pneus Michelin AV 90/80-17  AR 100/80-17

Poignées Domino. Robinet Paioli

moteur-apres-sablage

Moteur monocylindre d’usine deux temps alimentée par distributeur rotatif. 

Carburateur Dell’orto Magnésium. Boite : 6 vitesses.

Bougie Champion  N-S502.   Boîtier Allumage : Ignitec. Radiateur S.T.C.

 garelli-aout-2016

Toute la boulonnerie est en magnésium et titane.

 

Marc Balazuc, dit « Marco » est le préparateur

Marc, un vrai Provençal qui a 70 ans d’expérience ! C’est un mécanicien de moto de compétition, comme il aime à le dire …  un vrai.

marc-juillet-2016  Marc Balazuc

Marco a participé à la mise au point sur le Circuit Paul Ricard de la moto du record de vitesse de Coluche, en présence de ce célèbre artiste, ce qui n’a pas manqué de  provoquer des fous rire mémorables.

15-nov-2016-(2)

Par la suite, Balazuc a été mécanicien des célèbres pilotes Ciotadens, les frères Jean-Jacques et Maurice Coq.

Puis également mécanicien particulier de Alain Isabelli vice champion de France 1980 sur 125 Morbidelli et Tony Casali 1er à Ledenon en  1980 sur 125 Yamaha.

Il réalise plus récemment pour le célèbre pilote de Beausoleil, Joël Malatino, la restauration complète de sa 125 MBA.

 garelli-125-gp-dec-2016 

Après 5 mois la 125 Garelli est re-démarrée,  restaurée, bichonnée elle est prête à affronter à nouveau la piste …

C’est ce que nous espérons voir bientôt …

Avec Eric au guidon…

eugenio-lazzarini-eric-martin-lanza-varano-2017

 

… Quelques mois plus tard : Hélas ! Nous ne verrons pas Eric au guidon de sa Garelli, mais en photo au côté d’Eugènio Lazzarini,

pilote que nous avons admiré notamment aux commandes de ces machines.

« Mon ami Eugenio LAZZARINI le jockey et moi le géant. Tu comprends maintenant pourquoi je vend ma GARELLI… »

Immédiatement vous pigez, au vu de la taille de l’un et de l’autre, qu’il y a incompatibilité pour Eric à se caser au guidon de sa chère 125 Garelli.

Il y est trop mal dessus et n’a plus 18 ans pour se plier en 4 derrière la carénage !

 

GIANNI-PESCI-250-ROTAX-(15)

A Varano Eric à photographié les deux dernières GARELLI qui ont fait le Mondial, la 250 de Maurizio VITALI et la 125 de Alan SCOTT.
350-garelli-1926

 Au rassemblement de Varano la 125 Garelli d’Eric pose à côté d’une 350 de 1926.

125-garelli-gp-20-nov-2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

conf-barrabes-balma

 

https://it.wikipedia.org/wiki/Garelli_125_GP

Royal Enfield 535 Continental GT

La Royal Enfield Continental GT d’Olivier 

 

 Texte: C Camberoque et photos : Julie Gai Arasanz  et C Camberoque               Reproduction interdite sans l’accord des auteurs

 

olivier-et-sa-550-continental-gt

Il en est des motos comme des autos. Dans les médias, on ne parle pas beaucoup  de certaines marques qui pourtant connaissent un grand succès auprès des amateurs.

Or, les journaux et magazines, pour qui la pub représente une source importante de revenus, parlent en long et en large des marques qui bien entendu leur apportent des grosses entrées  publicitaires.

Donc on n’y commente qu’à minima les petites productions qui ne consacrent pas de budget important à la publicité.

Certains constructeurs dépenseraient plus de 20% du prix de vente des bagnoles ou motos, à la pub …

On comprendra qu’ils soient chouchoutés par les journaux, revues et autres…

No comment !

royal-enfield-550-continental-gt-1

Au début de l’été, mon ami Olivier m’a fait découvrir sa nouvelle moto, une Royal Enfield 535 Continental GT.

Superbe !

Autant les Bullet ne m’excitaient pas beaucoup, autant cette Continental me semble remarquable.

royal-enfield-550-continental-gt-2

Quelle gueule !

Ce dont ma génération a rêvé dans les années 60.

Ces années ou il n’y avait plus beaucoup de machines avant l’arrivée des japonaises.

Ces années ou nous nous contentions faute de moyens, de vieilles motos… mais … par force…

La-Royal-d'Olivier IMG_20160629_192854

Pour moi une Triton représentait en ce temps là, le rêve inaccessible.  Il l’est toujours !!!

Alors maintenant, cette Royal Enfield toute neuve me semble une merveille … même si elle arrive d’Inde et plus d’Angleterre.

Ceci dit quelques préparateurs anglais contribuent brillamment  à l’amélioration des Royal actuelles, j’en parlerai plus loin.

pub--continental-gt

En plus en France elle n’est pas trop chère et en Espagne elle est actuellement en promotion pour un peu plus de 5000 euros.

Royal Enfield Carcassonne1

Petit à petit le réseau des concessionnaires grandit. 

A Carcassonne les établissements Raynaud Cycles vendent depuis quelques temps des Royal Enfield.

Plusieurs Bullet roulent sur les routes de l’Aude qui ressemblent parfois aux routes de la campagne anglaise.

Philippe-Camps-Royal Enfield SARL-Raynaud-Cycles-Carcas-L1040887

Philippe Camps de la SARL Raynaud Cycles m’assure que la nouvelle Continental connaît partout dans le monde un succès incroyable.

Il pense que l’importateur risque d’être en rupture de stock et d’avoir du mal à fournir tous les clients rapidement.

Royal-Enfield-continental-GT L1040889

Des délais d’attente vont probablement être importants dans les mois à venir.

Alors, décidez vous vite…

 

Livre-Le-Circuit-oublié-dans-Moto-Magazine

Olivier a acheté sa Royal Enfield 535 Continental GT d’occasion. 

Royal-Enfield-continental-GT-

Elle avait 2700 km. Depuis il a parcouru 4000 km dans un bonheur total !

royal-enfield-550-continental-gt-6

La finition de cette 535 GT est très bonne et hormis une petite fuite au joint spi du kick, pas le moindre problème.

Beaucoup d’autres propriétaires de cette moto ont déjà parcouru 20 000 km, sereinement et sans pépin.

olivier-royal-enfield-550-continental-gt

Olivier avoue qu’il prend un très grand plaisir à parcourir les petites routes du Tarn.

«  Le placement du moteur dans le cadre de la Continental est aussi impeccable et efficace que chez Ducati « , dit Olivier.

royal-enfield-550-continental-gt-10

« Je roule peut être un peu trop fort. « 

« Mais sur les routes de campagne, une trentaine de CV, ça suffit amplement  et même pour dépasser «  dit il.

Personnellement je me souvient qu’avec les 29 chevaux de ma Yamaha  YDS 3, je m’amusais comme un petit fou.

royal-enfield-550-continental-gt-8

« Et puis on risque moins de se faire photographier par un radar  » !!!

royal-enfield-550-continental-gt

« Cette machine c’est un rail !

La placer dans les courbes, rapides comme lentes, est un vrai bonheur »

royal-enfield-550-continental-gt-3

  »Comme la suspension est un poil raide, j’ai été tenté de placer sur les amortisseurs arrière un ressort plus souple.

Mais c’est pas nécessaire, c’est finalement meilleur avec celui d’origine qui était plus dur« .

royal-enfield-550-continental-gt-5

Le freinage est bon. Le Brembo à l’avant est super, l’arrière très progressif et l’ensemble est bien équilibré.

royal-enfield-550-continental-gt-12

La consomation dans ces conditions est d’un peu plus de 4 litres.

royal-enfield-550-continental-gt-9

Olivier a installé plusieurs éléments d’un kit pour la personnaliser, pot, selle…

Il les a trouvés sur le site de Hitchcock Motorcycle en Angleterre.

Voir sur ce site tout ce qui est disponible pour améliorer et personnaliser cette moto est un grand plaisir et donne d’autant plus envie d’une Continental 535.

royal-enfield-550-continental-gt-4

Chez Hitchcock, il a commandé plusieurs éléments.  

Un couvercle de boite à  air étudié pour optimiser la carburation par effet venturi. Il a aussi installé un filtre à air K&N.

Le calculateur d’injection plus pointu, Power commander, également mis en place offre plus de puissance.

royal-enfield-550-continental-gt-7

Un boîtier électrique, placé derrière l’injecteur, semblait d’origine pas assez protégé de la pluie.

Chez le préparateur anglais Olivier à trouvé un cache plastique qui vient rémédier à cela.

  » Avec ces optimisations, il ne semble pas utile d’ôter l’injection pour installer des carburateurs à la place, comme je comptais le faire à l’achat.

Quand j’ai acheté la moto, la ligne d’échappement  qui était montée n’est pas celle d’origine, donc pas aux normes Euro3. 

Je roule toujours avec celle là (MOTAD de chez Hitchcock), ceci dit j’ai celle d’origine dans un carton,  au cas où … « 

royal-enfield-550-continental-gt-11

 

« Y’a deux jours j’ai fait ajouter par Alain (Atelier Classic Motorcycles Albi )
le Power Commander V de DinoJet  qui est étudié pour cette configuration :
DYNOJET POWER COMMANDER (mapped for 535cc Continental GT with K&N air filter and factory sports or Motad silencer) 
Donc pour installer le power commander il est préférable de changer la ligne d’échappement d’origine pour bénéficier pleinement du gain de puissance (20% de gain).
L’étape suivante consiste à changer les soupapes, les ressorts et les tiges de culbuteurs et leurs poussoirs pour obtenir un gain de puissance proche de 40% avec le power commander réglé pour cette nouvelle configuration. »précise Olivier.

Enfin, preuve suprême que cette machine donne toute satisfaction : sa côte à l’argus ne baisse pas et a même tendance à monter !

(Comme autrefois pour la Kawasaki W650).

C’est bon signe !

 

 

http://www.hitchcocksmotorcycles.com/home

http://www.hitchcocksmotorcycles.com/page.php?currentpageref=7928

 

 

Si vous envisagez une balade sur les petites routes du Tarn, 

Olivier, l’heureux possesseur de cette Royal Enfield  535 Continental GT

et Julie, la Kawasakiste-photographe qui a illustré déjà plusieurs articles de ce blog …

vous accueilleront dans leurs chambres d’hôtes :

 

Le Moulin Vieux de Fauch

Contact :   lemoulinvieux81@gmail.com  

Voir à :    lemoulinvieux.com

 

Le-moulin-vieux-chambres-d'hote-albi

 

Et à être dans le Tarn …

vous pourrez rendre visite à Alain qui est dans son :

Atelier Classic Motorcycles Albi

 

Puis vous pourrez aller voir le vieux circuit de St Juéry et la

Stèle à Dario Ambrosini.

 

Terrot 250cc-Bi-V-ACT.

Terrot 250cc-Bi-V-ACT.

L’étrange moteur méconnu.

 

Dessins : Collection archives Patrick Barrabès,.

Commentaires de Thierry Philippon et texte de Charles Camberoque

 

Il y a quelques temps mon ami Patrick Barrabès m’a envoyé ces dessins en me demandant si je connaissais ce moteur assez étonnant.

Hélas je suis loin, bien loin d’être un grand connaisseur des Terrot, malgré ma passion pour cette marque.

Mais j’ai été stupéfait de voir dans le détail cette splendide mécanique.

moteur-terrot-250---bi--v--act-detail-1---

J’ai eu beau chercher des références à ce singulier moulin, je n’ai rien trouvé.

Regardez bien ces dessins : C’est un moteur de 250cc de cylindré.

Un bicylindre en ligne  légèrement en V et à arbre à cames en tête.

Pas mal non ?

Voyez comme il est particulièrement long et étroit.

moteur-terrot-250-bi-v-act-detail-3---

Sur un tampon on peut lire que ces dessins ont été envoyés à Moto Revue le 18 Juillet 1960.

En tout petit, il est mentionné que ce dessin est la propriété exclusive des Etablissements Terrot et qu’il est interdit d’en faire usage ou de le communiquer sans autorisation spéciale.

Faute de savoir à qui je pourrais bien demander l’autorisation, je me permets de le porter à votre connaissance car il est trop beau.

Du moins sur le papier !

C’est également très intéressant et triste de noter comme il a dû être conçu à une date qui malheureusement était proche de la fin de Terrot.

Quel dommage !!!

 moteur-terrot-250---bi--v--act-detail-2---

 Patrick a fait cette découverte dans des piles de vieux  documents moisis.

Le plan était bien abimé.

Rongé par l’humidité, tout palot, ponctué de chiures de mouches et j’ai dû le raviver un peu avec Photoshop. 

moteur-terrot-250-vu-de-dessus

Il nous reste à imaginer ce que ce moteur aurait donné, monté sur une partie cycle à la hauteur.

Thierry Philippon, a qui j’en parlais, connaissait l’existence de ce dessin qu’il avait vu à l’époque dans Moto Revue puis dans Les archives du collectionneur.

Ce moteur laisse Thierry perplexe, il ne le trouve pas aussi beau que ça.

Il ajoute qu’il était un peu raté, même si c’était probablement un dessin d’Edmond Padovani que pourtant il connaissait et admirait. 

moteur-terrot-250---Bi--V--ACT-detail-5--

De plus, Thierry me fait justement remarquer qu’avec le vilebrequin dans le sens de la route cela aurait engendré une moto désagréable à conduire à cause du couple de renversement.

Thierry précise que  toutefois c’est une technologie reprise bien plus tard par Volkswagen sur ses VR 5 et VR6 dont le V très fermé reçoit lui aussi une culasse unique.

Bref ce moteur serait resté sous la forme d’étude et n’aurait pas existé réellement…

 

Si quelqu’un a des informations sur ce petit moulin… elles seront les bienvenues…

Le side Bernardet de Vincent van Ginneke

Le side Bernardet de Vincent van Ginneke

 

Photos et archives de Vincent van Ginneke et Patrick Barrabès                                   Reproduction interdite sans l’accord de l’auteur

 

Vincent van Ginneke m’envoie quelques photos de sa dernière acquisition : un side Bernardet Grand Sport Avion GS8 de 1938.

Et je dois dire que je suis aussi stupéfait que lui par le style de cet engin.

v-van-ginneke-et-side-bernardet- 

 Vincent raconte : Ce side appartenait à un membre de l’Ariel Club Néerlandais.

Je le connaissais depuis 35 ans mais son propriétaire ne voulait pas le vendre.

Il l’avait acheté quelque part dans le sud de la France et l’avait monté sur son Ariel Red Hunter dans les années 75/77.

bernardet---witten-mei-1978 

Je l’avais photographié à un Rallye Ariel en 1980.

side-bernardet-avion-1980-(1) 

J’étais impressionné par sa magnifique conception, bien qu’il fut déjà en piteux état.

side-bernardet-avion-1980-(2) 

Dès 1980, puis par la suite, j’ai fait régulièrement et je ne sais combien de fois des propositions pour l’acheter…

… Mais son propriétaire persistait à ne pas vouloir me le vendre !!!

side-bernardet-grand-sport-avion-pub-1938 

Enfin en 2014, le propriétaire du side devant déménager, il me l’a finalement cédé à un bon prix.

Mais entre temps il avait encore beaucoup souffert.

side-bernardet-a-restaurer

Il était entreposé chez lui dans un effroyable fourbi.

Le side est cabossé et il y a un grand trou au fond.

Son nez était très abimé par la roue avant de l’Ariel qui le touchait en tournant et je dois le refaire.

 side-bernardet-grand-sport-record-du-monde-avion-

Le châssis était bien rouillé mais tout est encore réparable.

 side-bernardet-grand-sport-avion-1-

En se basant sur la photo ci dessus, Vincent se demande si son side ne serait pas celui–là même qui aurait battu un Record du Monde !

En effet le garde boue est profilé de la même façon et il semblerait qu’il y en ai eu ainsi,très peu de construits avec ce type de profil.

beauvais-bol-d'or-1937 

Les pilotes Motobécane et Motoconfort courraient avec des sides  Bernardet légèrement différents et attelés à des Superculasses.

Ici dessus, Beauvais au Bol d’Or de 1937.

passet-  

Là, on reconnaît Montlhéry avec l’équipe Motobécane et un side Bernardet au premier plan.

En 1938 les pilotes Motobécane et Motoconfort, Jean et Haloutte participèrent au Tour de France avec des sides Bernardet.

 

Patrick Barabès, qui connait bien le side et plus particulièrement les Bernardet (qui étaient vendus pour les Motobécane entre autres), dit :

Le side car est un engin merveilleux. 

accident-de-side-bernardet-

Toutefois, il faut savoir que seulement 10% des utilisateurs persistent et signent au bout d’une année qui parfois peut être longue, entre virages à droites et virages à gauche au guidon de cet engin asymétrique.  

Bref, le « panier » n’est pas de tout repos. Il y a du bon mais aussi du mauvais. Pour preuve, cette série de photos, prises le temps d’un rallye entre Paris et la côte atlantique.

Et en effet ce side Bernardet type Avion était plutôt amoché par cette gamelle qui a eu lieu en 1938 près de Bordeaux. (Photos ci dessus).

 

side_rene-amort 

 

Pour Vincent, la restauration a bien commencée.

 moyeu-roue-side-bernardet

Vincent ajoute qu’il a trouvé sur un tricycle de transport les mêmes ressorts de lames de suspension qui remplaceront ceux montés d’origine.

restauration-du-nez-du-side-bernardet 

 What men has made, men can make again ! dit Vincent.

 

Autres articles sur le side dans ce blog :

BMW R50 « spéciale » et side-car Espadon

 Side-car aux Coupes E Mauve 1971

 Joël Enndewell: hommage à Christian Fourmeau

 Le catalogue Ural M63

 Le singe de l’Oural

 Side-car et kart à Malaucène 2011

Side-car cross: Carcassonne 1972

 side-bernardet-_mr-20-05-38_nouveau

Beaucoup de reproduction du side Bernardet sont actuellement sur le marché.

Elles équipent des  Brough Superior,  des Norton Manx,  Vincent Black Shadow,  Majestic …etc. 

Mais celui-ci est un modèle entièrement d’origine.

Tout comme le suivant, photographié au salon Moto Légende par Patrick Barrabès.

side-majestic-salon-moto-legende-2012-(64) 

Vincent Van Ginneke est un professionnel de la restauration.

Allez voir son site et vous comprendrez :   www.wetblast.nl

Son entreprise de microbillage, Wetblast a été créée en 1951 par son père Gérard et depuis ils font du beau travail.

wieiswetblast 

 Souhaitons qu’il mènera à bien cette restauration et attendons de voir la suite des opérations pour voir renaitre ce magnifique  Bernardet.

Bon travail Vincent !

Et n’oublie pas de nous envoyer des photos…

 

Pour plus d’informations sur les side-cars Bernardet voir à :

http://www.bernardet.com/

et à : 

http://gazoline.net/article2.php?id_article=56#.UtY9uZa-niU

 

Projet Benelli 250 2c, le moteur

Projet Benelli 250 2 C, le moteur

 

Texte et photos : © Copyright C Camberoque   (Reproduction interdite sans accord de l’auteur) 

15 benelli-250-2c-montage-2

Résumé des chapitres précédents :

 

 Benelli 250 2C : une jolie trouvaille !        1/ 3/2010

 250 Benelli : au boulot !                              9/ 3/2013          

 Benelli 250 : les habits neufs                    12/ 4/2013        

 Benelli 250 : le cadre                                  29/ 5/2013

 La stratégie de l’araignée…de Benelli    25/ 7/2013

Le sablage                                                                  15/1/2015

 

Dans les chapitres précédents je racontais comment j’ai hérité d’une 250 Benelli.

Les débuts du démontage, avec mon ami fidèle Jean-Louis.

Les modifications pour la mise en place des éléments italiens pour la coursifier, la préparation pour le sablage.

Et enfin le sablage par Christophe Gilson dans l’atelier de Littoral Sablage.

 

1 jean-marc-gomez-1

La partie moteur et le montage définitif de la partie cycle sont confiés à Jean-Marc Gomez dont je vous présentais l’atelier en décembre dernier dans ce blog.

 L’atelier de Jean Marc Gomez                 15/12/2014

3 benelli-250-2c-atelier-jm-gomez

 Jean-Marc m’a fait l’honneur et le plaisir de bien vouloir préparer cette petite Benelli.

Evidemment le but n’est pas d’en faire une bête de course !

Mais une moto sur laquelle j’espère retrouver des sensations tout en roulant… à ma vieille main…

2 atelier-de-jean-marc-gomez-

 Bruno, le précédent propriétaire de la Benelli, l ‘avait acheté pour rouler relativement peu, avant de la remiser pendant plusieurs décennies.

En principe le moteur n’était pas bloqué et probablement en bon état. C’est ce que j’espérais.

5 moteur-benelli-250-2c-1

A mon grand soulagement, c’est ce que Jean-Marc a découvert au démontage.

C’était nécessaire avant d’aller plus loin dans la transformation de cette machine de réviser sérieusement son moteur.

13-moteur-benelli-250-2c-

Ce moteur est une copie des Yamaha 250 YDS 3, mais sans le système autolube qui permettait de mettre de l’huile d’un côté et de l’essence de l’autre.

Le mélange se faisant tout seul.

Le moteur Benelli nécessite de remplir le réservoir avec du carburant 2 temps, du mélange essence  + huile.

12 cylindre-et-bloc

Jean-Marc change les roulements et les joints, ce qui n’est pas du luxe après tout ce temps d’immobilisation.

Les segments vont être aussi remplaces par des neufs.

6 jean-marc-gomez-2

 Effectivement, le moteur a très peu roulé et ne présente pas d’usure anormale.

7 bielles-villebrequin-boite-benelli-250-2c-

Le petit Benelli s’ouvre par un plan de joint horizontal.

Après le sablage, il n’était pas inutile de le nettoyer soigneusement des entrées indésirables de ce sable qui pénètre même lorsqu’on a bien obstrué touts les orifices du moteur.

8 moteur-benelli-250-2c-4

Dans les années 70 j’avais eu le plaisir d’avoir une  250 Yamaha  YDS 3 avec laquelle j’avais pas mal roulé en prenant alors un plaisir extraordinaire avec cette machine qui était pour l’époque très en avance. 

A partir de là, que voulez vous,  j’ai toujours apprécié les moteurs  2 temps

9 culasse-bloc-boite-benelli-

J’ai en mémoire le souvenir de montées en régimes fabuleuses avec un bruit, que dis-je, une musique, digne de la maison Yamaha qui rappelons le, est aussi un facteur d’instruments de musique réputés.

10 benelli-250-2c-atelier-jm-gomez-2

Dans le petit mais au combien chaleureux atelier de Jean-Marc, la Benelli est installée et laisse présager d’une future petite gueule sympa.

11 repose-pied-

Les commandes reculées de chez Motocicli Veloci ont trouvé naturellement leur place à l’emplacement des reposes pieds passager.

4 benelli-250-2c-montage

Avec cet Altus, décoré des couleurs de J Findley, et négligemment posé sur le réservoir… je m’y croirais déjà …

 

 

pub-blog-2016

La TZ de Jean-Louis

La TZ de Jean-Louis  

 

Qui ne connait pas Jean-Louis et sa collection de belles moto ?

J’en ai parlé ici régulièrement et à plusieurs reprises. Voir entre autre  : Des nouvelles de Jean-Louis.   ou  encore  Les motos de Cuba

Pour ses belles autos, je vous ai récemment présenté son actuelle restauration d’une Formule France dans un article de ce blog, voir : La FF de Jean-Louis

jean-louis-et-la-buell

Dans son vaste atelier, entre deux ballades, les motos dorment sagement sous de grands draps blancs qui leur donnent un air fantomatique.

sortie-des-motos

Mais si au quotidien Jean-Louis roule, en ce moment sur une Buell; les mercredis, il a l’habitude d’aller restaurer ses engins dans son garage magique.

Les amis ne manquent pas de s’y arrêter le saluer et voir ses dernières acquisitions. 

Pour signaler sa présence, Jean-Louis installe devant la porte une de ses machines :

« Tiens ! Jean-Louis est là ! »

jean-louis-atelier- 

C’est bien ce que se disent certains passants :

Voyant une moto  de collection devant ce local, ils s’arrêtent souvent pour demander à Jean Louis s’il peut les débarrasser de quelque vieille bécane encombrante.

Héritage d’un grand-père. Parfois, moto plus récente mais désormais inutilisée.

tenor-et-tz-

C’est ce qu’un motard vieillissant lui a dit lorsque partant pour aller vivre dans un pays lointain, il a proposé à Jean Louis des machines inutilisées depuis plusieurs années et dont il ne savait que faire.

Entre deux motos, un machine de course abandonnée à la poussière et aux araignées depuis longtemps.

Pensez vous une 250 TZ ! Jean Louis n’allait pas la laisser passer !

Qui n’en a pas rêvé ?

Bien entendu elle était dans un bien triste état…

C’est cette restauration que Jean-Louis va nous raconter :

 tz-origine

 Jean-Louis se souvient : 

« Le 26 septembre 2007, je suis dans mon garage à bricoler…

 Une personne s’arrête et me demande si je serais acheteur de 3 motos et une Porsche 911 ?

Son nom Michel Berges mécano moto à Montpellier et ancien pilote moto sur TZ 250.

Son surnom dans le milieu de la course est : « Le chinois » et il m’indique qu’il part de France pour s’installer dans le pays des ses racines.

Il part dans 3 jours et veut faire affaire au plus vite.

  cuir-photo-copyright-camberoque

Sa seule condition est que j’accepte sa combinaison moto de l’époque ou il courrait (et dans laquelle je ne rentre pas) et que celle ci ne soit jamais séparée de la moto.

 jean-louis-decouvre-la-tz-copyright-camberoque

 Il y a dans ce lot :

 - Une TZ 250 qui n’a pas tourné depuis 20 ans……..accompagnée d’une caisse de pièce mécaniques comprenant un moteur complet en pièces neuves.

Tous les pignons de boites en doubles et rapports différents, et tous les gicleurs possibles pour optimisation des réglages selon les circuits.

 - Une RDLC 350 équipée pour la course de cote sans carte grise.

 rdlc-de-willyWilly et la RDLC dans sont atelier

- Une Yamaha 1100 XS complète avec papiers mais en mauvais état.

- Et la Porsche 911 qui de mémoire est une 2.4T.  A cette époque je n’avais pas le budget pour acheter cette dernière.

la-rdlc-de-willy-3 Willy et la RDLC dans sont atelier

 Michel Berges m’a donc accompagné à Montpellier dans un garage situé au pied d’une tour dans le quartier de La Paillade. 

L’endroit est un peu glauque.

Il y a là une véritable caverne d’Ali Baba, mais la vision de la TZ déclenche un vif intérêt. A vrai dire je savais seulement qu’il s’agissait d’une moto de course mais sans plus.

 

 Nous faisons affaire et le 28 septembre 2007, je fais des aller retours entre St Mathieu de Tréviers et Montpellier pour tout rapatrier dans mon garage.

 la-rdlc-de-willy-2Willy et la RDLC dans sont atelier

 Je revends illico à mon très bon ami Willy la RDLC dévolue à la montagne.

(Il la restaurera et la revendra deux ans plus tard après l’avoir essayée dans les rue de Saint André de Sangonis…

… et s’être fait poursuivre par la maréchaussée éberluée de voir cette bombe traverser le village dans un panache de fumée bleue émanant de ses 2 pots détentes.)

Sans carte grise il était condamné a faire seulement de la piste.

 La 1100 fera le bonheur d’un collectionneur Bordelais.

moz-yam- 

Je me retrouve face à la 250 TZ et je me demande alors, comment je vais la restaurer.

détails-yam- 

Je prends contact avec Gari Carrera qui sévit toujours dans la ville de Sète avec son compère Eric Offenstadt.

Je lui propose de restaurer la partie mécanique. Ce qu’il accepte avec un grand sourire.

gari-carreras Gari Carrera dans son atelier

Je vais alors découvrir un homme simple, généreux et dès plus passionnant !

 jean-louis-et-gari-carreras

  Il s’avère qu’au démontage le moteur est en excellent état. Mais Gari préfère le remonter avec les pièces neuves que nous avons.

 pot-roue-tz-

Pendant ce temps je m’attaque à la partie cycle. Entièrement démontée elle sera sablée, apprêtée après traitement antirouille.

 cadre-roue-tz-

L’amortisseur est reconditionné.

 amortisseur-

 

 

pub-livre circuit-oublie

 

frein-tz

 Je trouve un kit neuf de réparation des freins.

 Pour la carrosserie, j’ai décidé de rompre la monotonie des TZ habillée de blanc et de rouge.

 restauration-tz-coyright-camberoque 

 Je scanne la décoration des Yamaha de Kenny Roberts et confie le scan à une société d’imprimés publicitaires non loin de chez moi.

Ils réaliseront la décoration qui sera collée sur le jaune appliqué par le peintre.

yamaha-tz-copyright-c-camberoque 

 Je choisi enfin de mettre les roues à rayons au lieu des jantes en alliage (magnésium je crois)

tz-finie 

Deux ans plus tard la moto est terminée.

yamaha-tz-restaure-copyright-camberoque 

 Entièrement refaite à neuf.

tz-details-carbu-copyright-camberoque 

 Elle tourne comme une horloge et vrombit comme une abeille.

yamaha-tz-copyright-camberoque- 

Gari fait la mise en route…

Elle n’a pas tourné depuis.  

tz-yamaha-detail-copyright-camberoque 

J‘actionne régulièrement le freinage et l’accélérateur pour que rien ne se grippe ».

tz-guidon-copyright-camberoque 

Depuis l’émotion de cette découverte, l’aventure de cette restauration est terminée. 8 ans de plaisirs sont passés, rencontres, recherches fébriles, bricolages passionnés. 

 

Si vous avez des informations à nous faire partager sur cette machine pour que nous puissions retracer son histoire, ne manquez pas de nous en informer en laissant un commentaire. Merci.

petite-tz

Malheureusement Jean Louis n’arrive pas à faire contenir sa grande carcasse sur la selle de cette machine, ses pieds ne pouvant pas entrer à leur emplacement et passer les vitesses ou freiner commodément.

(Moi non plus, ni les jambes et je vous dis pas… ni le ventre !!!)

Quel dommage !

Du coup il envisage de s’en séparer, cela payera une nouvelle restauration… et il n’en manque pas … en chantier…

 

12

cool mec |
LE BLOG DU PROFESSIONNEL |
mathieu62730 |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | marwanblog
| jcsflnc
| "LES MACAGNONS"